Japon in memori

Des bribes, ou ce que j’ai saisi d’un moment de grâce, grâce à une amie libraire…Arigato gozaimasu MC de page 10/2.

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L’incompréhensible, c’est ce que la Japon représente à mes yeux.

Rien de mieux que l’écriture fragmentaire, lacunaire, laisser de l’espace, pour laisser respirer.

Au Japon, l’imparfait appelle le parfait.

Les carnets d’Ozu témoignent de cela. Il n’y a rien sur ses films et tout sur le rien, le quotidien, insignifiant pour certains, semble essentiel. Il boit il mange il vit et ces éléments basiques nourrissent ses œuvres.

Le sens cosmique Shinto est très présent dans la civilisation japonaise. Au 21ème siècle, il s’inscrit toujours et encore au coeur de l’architecture contemporaine comme dans le théâtre No.

Pour s’en rendre compte, rien de mieux que de passer un moment du côté d’Odawara, lieu hors du temps, conçu par l’architecte Fujimoto (cf, cet été mon passage à Enoura dans la baie de Tokyo).

Citer les auteurs, c’est transmettre, transmettre la culture, et pas seulement.

Entre les mots et les choses, qu’est-ce qui peut faire le joint si ce n’est l’image ?

La citation, c’est quelque chose qui fait image.
La citation, c’est une sorte d’illumination,
Joyce parle d’épiphanie, comment faire image ? Rimbaud…La citation peut arriver à la vitesse d’une image de film. Elle redonne de la présence. Elle rend présent.

Une décision de l’auteur, écrire au présent, car le présent, pour être, a besoin de se présenter et en se représentant, il se déploie.

Peindre ce que je vois, c’est ce que dit Giacometti, et quid d’Ozu, qui ne parle pas de son art mais du banal quotidien. Qu’est-ce qu’Ozu cherche à dire dans les 1000 pages de ses carnets ?

Je vais m’arrêter là car d’autres veulent parler, ou ont besoin de parler.

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