Aujourd’hui, j’ai marché, plein, beaucoup, dans la capitale, dans le 7ème arrondissement, pour commencer, tout près de ce bout de quartier, où j’ai vécu en arrivant à Paris, il y a quelques décennies (esplanade des Invalides, rue de Grenelle, rue Amélie, rue Cler…), puis j’ai rejoint le 14ème arrondissement, où là aussi, j’ai posé mes valises pendant plus d’un an, à quelques encablures de Vavin. Et, enfin je me suis délibérément perdue, au coeur du 6ème, au milieu d’un océan de livres, rangés sur des tables, en pile par terre, accessibles dans les étagères et surtout, ouverts, n’attendant que des yeux curieux pour se laisser embrasser et dévorer. Ce fut un délicieux moment de fête, avec du pointu turlututu.
Je ne sais que dire, je venais récupérer un livre et j’en ai acheté d’autres, plusieurs sur Palézieux, un peintre suisse, édité chez Skira, un fond de stocks, une découverte me rapprochant encore plus de Morandi et de Jaccottet. J’ai aussi connu un moment de révélation avec un poète italien Alejandro Oliveros « Temps suspendu » et un petit livre sur la vie secrète des rapaces nocturnes.
Remuée, et la libraire, très affairée, je repars sans le livre que j’étais venue récupérer. J’ai tracé et badaboum, j’ai du faire demi-tour après avoir déposé mes livres rares à la maison.
A l’heure H de maintenant, il pleut, et de nouveaux mondes se révèlent …








