Ce matin, j’avais un chemin en tête, et le soleil avait choisi le même, et d’autres encore. Commençons par le commencement ! J’ai pris le métro, qui m’a rapprochée d’un endroit merveilleux pour celles et ceux qui aiment jouer à cache-cache et écarquiller leurs yeux d’enfants.
L’architecture de cet atelier d’artiste combine art nouveau et art déco, de l’extérieur vers l’intérieur, à travers les tentures, les carrelages, les vitraux, les portes, les cheminées, les escaliers, le mobilier, les toilettes, la cave et sa mezzanine. A chaque battement de cil, et respiration, une nouvelle brindille entretenait ce feu d’artifice de beauté, telle une régalade savoureuse, une joyeuseté douce et folle qui me prenait par le poul et les papilles, sens dessus dessous.
Ce magnifique hôtel particulier a été conçu et habité par le décorateur Paul Follot, il lui servait également d’atelier. Depuis 2018, il héberge l’institut Giacometti, son atelier d’artiste a été délocalisé du 46 rue Hippolyte-Maindron jusqu’ici, au 5 rue Victor-Schoelcher.
C’est un lieu rare pour qui aime l’architecture et c’est aussi un écrin pour redécouvrir les œuvres de Giacometti, « l’homme qui marche » et sa femme qui ne marche pas moins, ses mains, son nez, ses dessins et peintures sous influences surréalistes …
Et enfin, en ce moment, c’est une terre d’accueil pour mettre en regard les réalisations d’Alberto avec celles de Giorgio (Morandi), son compatriote qu’il n’a jamais rencontré et que j’adore, dont l’atelier modeste, se visite à Bologne, via Fondazza.
L’expo « moments immobiles » saisit et ne vous lâche pas. Les natures mortes de Morandi c’est du très lourd, ma came, que c’est grand !
Situé à 2 encablures du cimetière du Montparnasse et de la maison de Simone de Beauvoir … un jour, en sortant du tgv ou juste avant, poussez la porte, et vous serez sur le Q …






















