Il est 5h

« Il est l’or, Monseignor… » en réalité, l’hyper week-end a débuté, hier soir, à la Maison de la Radio. Des groupes, des chanteurs, connus ou inconnus, se sont succédé dans différents espaces de la Maison Ronde, dont celui où, habituellement, se réunissent les organisations syndicales ou les huiles politiques. Dans le Foyer F, la scène installée cache un immense Soulages, noir, bleu, blanc, et du mobilier Paulin, tombé du ciel, ici et là. Je suis venue voir et écouter Laura Cahen et Joséphine Stevenson (pseudo Juneson), la seconde est compositrice de musique contemporaine mais aussi clavieriste, arrangeuse de Daughter, groupe British qui vaut le détour. L’hyper WE est un festival qui conjugue découvertes, frénésie, et une forme de temps en suspens qui ne tourne pas en rond, mais s’évade, et nous avec, vers d’autres planètes. Les 2 complices ont joué le dernier album « de l’autre côté » de L.Cahen, guitariste poète à la voix perchée. Le LP a été enregistré à Margate, clin d’oeil…Extrait du duo :

https://youtu.be/SieALkwl6sY?feature=shared

Plus en amont, au cours de cette hyper-semaine, j’ai découvert en avant-première, « un parfait inconnu », biopic sur les années mythiques (1961 à 1965) de Bob Dylan incarné par Timothée Chalamet excellent chanteur, au-delà des petites touches qu’il glisse et assemble pour nous donner le sentiment que « le Zim », c’est lui. Joan Baez (que l’on ne présente plus, ex girl friend, ayant tourné à plusieurs reprises avec lui), Woody Guthrie (son idole compositeur de folk songs), Albert Grossman (son agent) et Suze Rotolo (sa 1ère petite amie à NYC, qui figure sur la pochette de son 2ème album The Freewheelin’) font tous partie du voyage, et nous aussi. Nous avons applaudi, parce que c’était réussi.

Enfin, lundi soir, j’ai traversé un moment ovniesque aux Bouffes du Nord, entre théâtre et musique; le spectacle « love letters », nourri de textes dits par Olivier Py et Claire Chazal, extraits de la correspondance entre Robert et Clara Schumann, alternait avec des duos entre Christian-Pierre Lamarca, à l’origine de l’idée et violoncelliste, et des invités de choix, Patricia Petitbon (toujours en voix et immense actrice), Thierry Escaich et Jean-Frédéric Neuburger tous 2 compositeurs et pianistes. C’était fabuleux, un spectacle vivant qui rend on ne peut plus vivant, ceux qui ne sont plus là et ceux qui le sont encore.

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