« Klaus Nomi » ou plutôt son double au Trabendo

Hier soir, tard, dans le parc de la Villette, au Trabendo, un hommage à Klaus Nomi s’est déroulé sous nos yeux écarquillés et nos oreilles éveillées. Nous n’étions pas nombreux, debout, de tous les âges, bavards, curieux et espérant ce concert à part.

Les musiciens de l’ »ensemble modern », comme nous, avaient conservé leur manteau tellement il faisait froid et humide dans la salle. Le petit orchestre flirtait avec la sphère du fabuleux, le trompettiste en particulier déployait un son écrasé et le pianiste jouait sur un orgue aux accents clavecinesques sans parler des percussions qui nous rapprochaient plus des variations sonores de la tôle ondulée que du tambour ou de la cymbale. 

Le chanteur, Andrew Watts, fut plus qu’à la hauteur car Klaus Nomi est une icône des années 80 unique en son genre, complexe voire impossible à incarner. Il combinait le talent d’un chanteur lyrique, de tessiture « haute-contre », à l’aise avec sa voix de tête, en l’articulant avec les méandres de sa gorge profonde. Ses descentes et ascensions de notes soudaines et vertigineuses nous désarmaient, c’était sur le fil, fragile et terriblement humain.

Andrew Watts a interprété une œuvre en création mondiale de Leon Liang « tales from the bad book pour contre-tenor et ensemble ». C’était drôle, enlevé, proche du cabaret allemand des années sombres. Exceptionnel ! Le compositeur doit avoir à peine 30 ans, il a salué humblement.

Et, le chanteur admirablement accompagné par l’ensemble a poursuivi sur un hommage à Klaus Nomi, arrangé et composé par Olga Neuwirth, compositrice autrichienne, à l’honneur toute la semaine à la Maison de la Radio, dans le cadre du festival de musique contemporaine « Présences ». C’était génial, et résolument à part.

Pour en savoir plus

https://www.maisondelaradioetdelamusique.fr/evenement/hommage-klaus-nomi-dj-set#content-page

Caché dans la pampa du parc de la Villette
Un accès plaisant sous la pluie !
La guérite du poste de sécurité
Artiste de dos (photo ratée)
Andrew de face pas nette (et ratée)
Retour sur la patinoire

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