Der des ders du WE

Le festival « Présences » à la MR se boucle ce soir. C’est un peu fou, au-delà du rythme des concerts et des créations, mes oreilles ne savent pas où elles habitent, rien dans leur équipement ne permet de ranger les sons, en se disant j’aime j’aime pas, je connais je ne connais pas, c’est flou, complètement hors sol, le flow bouscule. J’avoue être addicted, emballée, au coeur d’un voyage dans l’inconnu, sans parallèle, et sans trop d’émission de CO2, ce qui ne gâte rien … Des coups d’archet sur du polystyrène, pas aisément casables dans une œuvre musicale,  aux pellicules de films en celluloïd qu’une main frotte et fait chanter, l’histoire de la musique est parfois convoquée, voire chahutée, tout y passe, le baroque, le rock, le folklore africain c’est étrange et en même temps familier. L’énergie passe et c’est l’essentiel, les compositeurs jubilent de voir leur musique créée, jouée, écoutée, et applaudie.

Plus tôt, dans la journée, j’ai vu et écouté Benjamin Grosvenor au TCE dans Gaspard de la Nuit de Ravel et les Tableaux d’une exposition de Moussorgski avec, en rappel, le prélude BWV855 de Bach et Miroirs de Ravel.  C’est la 3ème fois que je viens dans le même théâtre pour l’écouter voir dans ces 2 œuvres depuis une dizaine d’années et son jeu détonne, il est limpide, aérien, présent, concentré et rend grâce à la palette de couleurs des oeuvres de Ravel et de Moussorgski.

La MR en maquette
Benjamin Grosvenor immense pianiste britannique de 32 ans

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