« Brutalist » entre beauté et horreur

3h45, pour une séance de cinéma, appelle de disposer d’un bon fauteuil et d’un excellent pull, en cette période hivernale et de sobriété énergétique !

L’histoire de « Brutalist » raconte et mêle la grande et la petite (histoire), la grande c’est celle de la Shoah, des camps pour le peuple juif hongrois, et celle du courant artistique du Bauhaus (dit « Brutalist » car massif, en béton…) né à Dessau en Allemagne et détesté par les nazis qui ont tenté de l’anéantir, aussi … La petite, c’est celle du « héro » du film, incarné par l’immense Adrian Brody (« le pianiste », pour lequel il a eu l’Oscar, et « detachment » énorme film et rôle sur les conditions de l’enseignement aux États-Unis dans les middle school défavorisées). Il est/joue un architecte du Bauhaus (qui n’a pas existé à proprement parler, son rôle a été inspiré par la vie de profs architectes du mouvement tels que Marcel Breuer…) qui a réussi à rejoindre un cousin émigré en Amérique. Il va se heurter à des comportements humains que je vous laisse découvrir, au nom de l’amour et de la beauté et des 2 ensemble, ou en balance…

C’est un grand film, dur et plein d’espérance à la fois, qui raconte l’essentiel d’une vie et de la grande histoire, avec ses excès, ses horreurs inavouables, inhumaines et ses réalisations égoïstes et collectives. Le metteur en scène pousse le trait parfois loin mais peut-être est-ce nécessaire, pour ne pas oublier et comprendre que « l’Homme est un loup pour l’Homme ». Et, ô joie, l’Art est là pour nous le rappeller, ainsi que la mémoire des survivants encore présents, en chair et en os, ou sous des formes multiples de témoignage, à travers la peinture, la sculpture, le cinéma ou l’architecture,  la photographie…

J’oubliais, les plans sont assez extraordinaires,  pour qui n’a pas (encore) mis les pieds à NYC ou en Pennsylvanie !

Photo de Robert Frank exposée au MOMA

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