Concerts parisiens d’un printemps erratique, aujourd’hui et il y a une semaine, au TCE dans le cadre des dimanches matin de Jeanine Roze, qui, à partir de septembre se concentrera sur quelques soirées de piano d’exception, après avoir réveillé nos fins de semaines pendant des décennies avenue Montaigne ou place du Châtelet.
En remontant l’horloge de 7 jours, depuis Roissy, avec mon barda, j’ai rejoint le TCE pour aller écouter Pierre-Laurent Aimard jouer des extraits de Miroirs et du Tombeau de Couperin ainsi que l’intégrale de Gaspard de la Nuit de Ravel, entrecoupés d’extraits de la correspondance de sa correspondance, publiée récemment à la NRF, lus par Mathieu Amalric. C’était un peu foutraque, ou alors c’est moi qui était patraque, à peine sortie de l’avion. C’était un bel atterrissage sur le territoire français, léger, aérien, un pont vers l’au-delà, en étant à moitié ancrée ici.
Ce matin, Justin Taylor jouait sur des pianos Pleyel, un pianino de 76 touches, (petit frère de celui que Chopin avait fait venir à Majorque en 1839 alors en voyage avec George Sand et en pleine composition des Préludes et décomposition de lui-même) et un piano de concert.
C’était divin, absolument grand, d’une beauté qui ne se raconte pas, au programme Chopin un choix de préludes, quelques nocturnes, une mazurka, un prélude de Bach car il adorait Bach.
Justin Taylor, claveciniste fabuleux, a joué avec un timbre velouté, feutré, intime, sans grandiloquence. Son album va sortir chez Alpha, à se procurer d’urgence !





