Chris Magic Marker a écrit un roman, « le coeur net », à 18 ans, qui a fait flop, et ce qui semble, le mieux, le définir, c’est sa vie, qui fut un roman visuel et un témoignage précieux du siècle dernier. Il est parti à 91 ans, le 29 juillet 2012, le jour de sa naissance.
Il fut directeur de collection de guides touristiques, la Petite Planète, aux éditions du Seuil et surtout, il était un globe-trotter et un homme de cinéma hors norme, trait d’union d’une forme entre les mots et les images, photographe, et chercheur insatiable de technologies nouvelles.
A Tokyo, il était chez lui. Il aimait les chouettes et les chats, et il séduisait les femmes.
Je pense à ce livre aux éditions du Tripode, que sa fille adoptive lui a consacré, et qu’avec Mafée nous avions lu avec beaucoup d’intérêt, Chris Marker (le livre impossible) de Maroussia Vossen.
Depuis, j’ai hérité d’une chouette aux yeux bleus, qui me rappelle que nous nous définissons en grande partie par notre mémoire ! Cet oiseau qui compte dans la civilisation grecque mais aussi au Japon me raconte la nuit des histoires, en provenance de Magic Marker et de doux moments féeriques !



