Ce matin, j’ai failli rester enfermée, telle la dernière femme de barbe bleue…il eut été préférable de ne pas mettre les verrous, ce que je n’ai pas fait, hier après-midi, ce geste réflexe aurait pu remettre la sortie…à une date ultérieure ! Sortir de l’antre de la magicienne n’est possible qu’à certaines conditions ! Après une soufflante ce matin, je suis partie grâce à mes petits bras musclés, soulagée et mon hôte également…

Nous nous sommes rendu au Faro le 1er jour pour le point de vue, je préfère celui-ci à celui des outils informatiques que je teste…en ce moment ! L’air qui y soufflait nous permettait de respirer alors que vers la Canebière l’atmosphère nous appuyait sur les jambes.

Hier, nous sommes allées voir une expo au palais musée de Longchamp sur l’art du dessin académique et ensuite, nous avons déjeuné aux Arseneaux, cours d’Étienne D’Orves. Beignets de fleurs de courgettes, selle d’agneau poivrons et figues au yaourt grec. Délicieux. Un verre de vin rempli de glaçons…

Nous avons beaucoup marché, et pris le tram.

Et surtout, Françoise m’a montré son atelier, ses oeuvres, sa période, encre dans les 70’s puis ses collages des 80’s jusqu’à aujourd’hui, pour lesquels elle a recours aux pastels gras. Son projet, à venir, s’appelle Mes Moires. Elle est née à Brest, elle habite Marseille depuis plus de 35 ans. Elle vient à Paris souvent pour voir sa famille et écouter des concerts.

Elle a réalisé des décors de théâtre, dans les années 50 et jusque récemment des affiches pour le festival d’Aix. Parmi ses souvenirs, sa rencontre avec Karajan pour un opéra de Schoenberg Aaron et Moïse en 1958 à Berlin, elle avait 22 ans.

Difficile de décrire son lieu, sa maison, son antre sur 2 niveaux, l’atelier 100 m2 et son appartement 200 m2. Elle a fait le ménage pour moi, …et surtout elle m’a parlé et montré ce qu’elle a réalisé avec ses doigts dans chacun des recoins de son nid immense du sol au plafond en passant par l’électricité…