J’ai épousé un intérêt commun avec l’humain d’aimer sortir, m’aérer, et si possible aller jusqu’à défriser mes neurones. Pas besoin de bigoudis, encore moins de bigoudènes. Je ne joue pas du biniou ni du pipeau, l’IA je le laisse sur le trottoir ou plutôt dans les égoûts, seule la réalité du monde des arts guide mes pas, et bien sûr un peu de hasard et mes fous d’amis toujours là, même si la géographie ne le permet pas.
La musique adoucit l’air que je respire et neutralise mon carbone émis, alors en voici quelques notes, glanées dans les salles, sorties des cordes vocales de chanteurs baroques et de boyaux d’animaux volontaires sur des instruments historiques entre des doigts d’artistes sensibles et parfois drôles.
Hier, j’ai écouté et vu « le Consort » un ensemble qui fêtait ses 10 ans, salle Gaveau. Son quatuor de musiciens incarné par Justin Taylor, Théotime Langlois de Swarte, Sophie de Bardonnèche et Hanna Salzenstein joue en harmonie et nous y conduit. C’est un pays imaginaire qu’ils composent et nous donne en partage, une Europe sans frontière, ni enjeu, que celle de vivre l’instant et de convier Purcell, Haendel, Rameau ou Vivaldi sous le même toit et les mêmes oreilles. Le mode mineur trait d’union entre les partitions était totalement neutralisé par leur humour et jeunesse rafraîchissants. Les têtes blanches souriaient souvent à l’aune de leurs anecdotes. Qu’est-ce que ça fait du bien !
Au cours du WE qui a précédé, j’ai écouté la 10ème symphonie de Chostakovitch par l’orchestre de Lucerne sous la direction de Sanderling tout en regardant sur une toile de cinéma derrière la scène, une animation de William Kentridge, cet artiste d’Afrique du Sud, qui joue avec les miniatures en carton, l’ombre et la lumière et le théâtre des hommes. Son sujet de prédilection, l’oppression, et samedi il a réussi la gageure d’illustrer une oeuvre symbolique de Chosta. qui a été composée juste après la mort de Staline en 1953. Le propos visuel tournait en boucle sur la fin de 2 régimes totalitaires, et entre les deux, la résistance des idées de Maïakovski, suicidé, et de Trotsky, assassiné, enserrés par les dictatures de Lénine et de Staline, à travers un petit théâtre vide, un piano sans pianiste et ces 4 grandes figures représentées par des danseurs masqués à leur effigie. Ces personnages de l’Histoire ont nourri l’âme russe et pénètre et bouscule encore notre monde d’aujourd’hui, en maltraitant et tuant nos voisins ukrainiens et en nous faisant douter de notre capacité à résister et à restaurer la paix. La Philharmonie de Paris a pu faire venir l’artiste qui a salué et s’en est allé telle une petite souris.
Et puis, j’ai aussi écouté, vu, Arielle Beck une pianiste de 15 ans extrêmement douée et pas seulement virtuose jouant Schumann, sa 1ère sonate op.11, Schubert la D784 et clôturant par un dernier bis avec la berceuse de Chopin. Que dire, la relève est là et le TCE le dimanche matin c’est toujours une joie, la banana !!!
Enfin, je vous raconte brièvement ma venue sur l’île Seguin et ma découverte à la Seine Musicale de l’orchestre royal d’Ecosse et des doigts de Jan Lisiecki, immense pianiste interprétant le 3ème concerto pour piano de Beethoven plus Mozartien tu meures. En bis, ils ont joué et chanté une danse écossaise. Fabuleux et le chef pas écossais mais marié à une Ecossaise a expliqué que l’Ecosse pouvait être définie selon 3 caracteristiques : la gentillesse de son peuple, la beauté de ses paysages et son whisky ! Uisge beatha !








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