Un hérisson ultra équipé

Dans le jardin extraordinaire de mes anglo-franco normands d’amis, un hérisson son, ou plutôt est. Pendant que les taupes percent en aveugle des galeries sous-terraines, et beuglent, je visualise le hérisson, sur son terrain de jeu, l’ouïe aiguisée, captant les ultra-sons et tel le cyclope, une Go Pro en guise de 3ème oeil, sortant son pieu pour mieux arpenter les NCR (nano chemins de randonnées). Il remue le popotin, et plus bonze qu’un prêtre zen, il avance sans mettre le turbo, un peu sur ses arrières quand même. Saperlipopette, les tas d’argile le conduisent à des sommets, un baton de bambou le tien droit comme un i. Quand les feuilles des arbres remuent, il s’écrase comme une carpette, tel un buisson ardent qui aurait perdu ses dents et son ardeur. Ce drôle de hérisson se met à rêver et s’endort sur son Himalaya, la lune lui chatouille l’oreille interne, le voilà perdu au milieu de la mer de la tranquillité quand soudain, crac, une cage, un piège se referme sur lui. Le lendemain, quand la porte se réouvre, il prend son élan, et disparaît, pschitt sous un tas de bois.

Expos mêlant des oeuvres impressionnistes d’artistes plus ou moins fameux et d’un designer Branzi qui semble s’être égaré de Pompidou pendant la trêve des travaux…
Une eau-forte de James Tissot
Giverny et ses parterres devant le musée des impressionnistes

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