Delay the sadness – before the 7:07

« Delay the sadness » de la chorégraphe Sharon Eyal est une oeuvre créée cette année après la disparition de la mère de l’artiste, portée par 4 danseuses et 4 danseurs, tout en mouvements, des bras et des jambes, de la tête, sans parler du torse, du ventre, et des fesses, ou du reste, autrement dit une décomposition ou une recomposition de la vie en gestes, entre harmonie, coordination et différence, dissociation, alternant les moments sereins, les accélérations et les temps de désolation.

3 temps, des musiques sublimes, jouant sur les cordes et le rythme syncopé de la techno, des pas réinventés, une forme de transe, « delay the sadness » nous raconte et nous embarque dans les choses de la vie. Les pas de 2, de 4, et de 8 varient à l’envi, les justes au corps couleur chair habillent les danseurs sans fioriture, pour laisser voir les muscles, le coeur et ses nervures sanguines, les attributs sexuels et les visages. Tout est là, notre présence fragile au monde.

Beauté divine sous l’espace des chapiteaux, la S.E.D. (Sharon Eyal Dance) nous a médusés, scotchés, jeune, sénior, ultra sénior, hier soir, et la transe me hante encore ce matin…

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