L’hôtel touche la lisière d’Hyde Park, après Lancaster Gate Station en s’éloignant d’Oxfort Street, j’y suis allée 2 fois à pied, en faisant des détours, les yeux aux aguets. Dans ce bien nommé Troy Hotel, l’essentiel des services est proposé, un petit lit, de l’eau chaude et un minimum de chauffage. Le petit déjeuner c’est pour dans quelques minutes. Parfois, l’English breakfast relève d’une culture culinaire surannée qui en a perdu la simplicité et les bien-faits. Qui sait ?
Lors du concert d’hier soir, au Wigmore Hall, la Bohême était célébrée par 2 chambristes, Steven Isserlis au cello et Connie Shih au piano. Ils ont joué admirablement bien ensemble, avec allégresse, et un tempo vivifiant, Dvorak, Suk, Janacek, Martinu…et en guise d’Encore, la Moldau de Smetana. C’était beau…et nostalgique. Je suis rentrée, Kafka en tête, marchant dans le froid, pendant 3 quarts d’heure, d’un bon pas, le long du parc, exilée de ce côté-ci de la Manche, sans effet, la tête sur les épaules, en sachant que je serai bientôt de retour, avec des amis.


