
Sur le front, je ne me bats pas, mais une veine bat pour moi. J’ai le cœur en émoi, des sentiments rares me font briller les yeux et pétiller les joues. Mes joues roses s’harmonisent avec ma bouche rieuse et mes lèvres rouges et ourlées, gonflées de cette incroyable rencontre humaine. Mon sang afflue, je le sens, je double vis. Je respire pour deux. J’aime, enfin, avec un grand A, et 2 M, après avoir payé une dette morale de XX années et je me sens aimée. Je le claironne en toute impunité. C’est trop lourd à porter, j’exulte ça déborde …
Il est un été pas comme les autres, 50 ans après 1968.
