Décidément, je ne trouve pas le sommeil. Je regarde mes photos et me vient l’idée de réunir des portraits pris, ici ou là, à Kyoto, d’inconnus penchés (sauf qu’en vérité ils sont peut-être droits et verticaux et c’est mon regard qui serait bancal…) : soit par trop de vivacité, la jeunesse étant le 1er mobile, soit par des lumbagos plus ou moins temporels, la vieillesse étant coupable, et pourtant ici on vit longtemps (record mondial sur l’île de KYUSHU, plus au sud) malgré la distance au tatamis au lever comme au coucher ! C’est une piste à creuser, dormir plus près du sol, doit aider à conserver sa carcasse en place, avec le riz bien sûr !

Deux jeunes filles en kimono avec leur petit sac en osier tressé attendent, légèrement, penchées vers leur portable l’appel du prince charmant. Telles des Cendrillon modernes, ils se retrouveront au pied du métro, tout près de la Kawa.

Ces 3 jeunes filles en kimono m’ont fait marrer, chaussées de leurs baskets. Par tradition, elles sont censées revêtir des getas, des tongues en semelles de bois. Ça fait un bruit de dingue et la démarche des japonais(es), en getas, c’est un peu empêtré, aussi laid que les mannequins sur un podium…

Cette mamie, je l’ai bien observée, elle s’asseyait sur son déambulateur, au croisement des rues, et hop dès que la circulation cessait, elle trottait comme un lapin.

Le papy avec son parapluie, ce n’était pas Mary Poppins sur son vélo que j’ai croisée. C’était plutôt Gene Kelly sur le retour, incognito…