Depuis cet été, je réponds bien volontiers « oui » à l’invite de prendre des bains, qui conduit à sentir mon corps se liquéfier et à voir mes pensées s’évaporer. De manière visible et ça s’entend aussi, je baille aux corneilles après quelques minutes d’immersion, de la mousse sur le nez et sur l’eau chaude dans la…
La scène est vain(e)
Sur la scène, les danseurs se meuvent et nous émeuvent. A Vincennes, je bois du vin et j’imagine la Cène. Je prends le RER et je double les R. Le ronronnement est animal et herbacé, le bois me transforme en cervidé. Pas de pas chassé, pas de chasse, je suis apôtre de la non violence,…
Je suis gaga d’Ohad Naharin, et de sa danse Gaga
Ohad Naharin, chorégraphe israélien, a pris possession du Palais de Chaillot pour quelques semaines. Il y convoque ses danseurs confirmés de la compagnie Batsheva créé par Martha Graham et Batscheva de Rotschild et son Young Ensemble, pour re-créer devant le public ses œuvres intimes et phares, Mamootot, Sadeh 21, Venezuela entre autres. Il a inventé…
Je roucoule cool cool
Sur le front, je ne me bats pas, mais une veine bat pour moi. J’ai le cœur en émoi, des sentiments rares me font briller les yeux et pétiller les joues. Mes joues roses s’harmonisent avec ma bouche rieuse et mes lèvres rouges et ourlées, gonflées de cette incroyable rencontre humaine. Mon sang afflue, je…
Vues et vies
J’aime les vues, j’aime regarder la vie, j’aime vivre. Quand je vois, je te vois en train de vivre et je vis doublement.
La bête et la belle
C’est étrange, je ne sais plus si j’habite ici ou ailleurs, si je suis citoyenne du monde ou des mondes, si le voyage est permanent ou intermittent, si je suis sereine ou folle, mais ce que je sais c’est que rien n’est plus vrai que le bêêê de la chèvre quand elle sort retrouver sa…
Un doigt sur tes lèvres
Un whisky ? oui, un doigt. Ton petit doigt sur la couture de mon pantalon. Je dois y aller. Quand je suis émue, je pose un doigt sur tes lèvres. Montre-moi tes doigts et je te dirai qui tu es. Tu me donnes tes doigts ?
De nuit, je me promène dans le bois pour voir si le loup n’y est pas…
La nuit, en fin de semaine, je sillonne dans le bois, en suivant les pas d’un drôle de petit loup, musclé de la tête, équipé d’un casque de mob pour protéger son regard gris bleu et sa peau. Tel un chat, je ronronne, une besace sur le dos, le sourire aussi large qu’une banane. Mes…
J’ai toujours eu une préférence pour les jolies saucisses…(et les bonnes baguettes, le bon vieux sandwich français)
C’est la mondialisation, oui, enfin, presque… A peine, rentrè-je de Chicago, mettant le nez et le reste dans le vieux monde, que pour me sustenter avant d’aller voir un spectacle de Gagaku impérial, je suis contrainte de me rabattre sur un hot-dog ! Le petit restaurant de la Philharmonie propose ce « plat » unique. C’est quand…
« Interpretation is the matter of life »
Ce matin, il a continué de pleuvoir et la température a bien baissé à Chicago. J’ai appris avant le concert au Chicago Cultural Center que Chicago signifiait « stinky city », ville qui pue, car avant la construction de la ville, lorsque ce n’était que des champs, la culture locale était l’oignon. J’ai également compris qu’un des…
Thanks Bernie
Demain, l’orage devrait se terminer en fin de matinée, et la fraîcheur du vent pousser nos pas plus loin vers le Lac. Peu avant midi, nous ferons une halte au CCC pour un dernier concert, le temps de s’émouvoir à l’écoute de plusieurs sonates pour piano et clarinette, dont celle de Francis Poulenc. Je sens…
Photos – highlights of Chicago
Le zoo situé dans Lincoln Park, au nord, à une vingtaine de blocs du centre ville, toujours dans la ville de Chicago, est gratuit et, franchement, c’est un enchantement. J’adore ce singe dans son hamac, j’y serais bien allée avec lui. Quant à l’échassier, j’ai au moins 8 photos de lui, il change de patte,…
A little frog in Chicago : combattre les idées reçues
Regard personnel sur l’Amérique. 1- la nourriture de type fast-food, « junk » (calorique) est disponible à tous les coins de rue mais il n’y a pas que ça et l’autre nourriture n’est pas plus chère. Il suffit de regarder et de se renseigner, d’aiguiser sa curiosité. C’est moins cher qu’en France. Les marchés de fruits et…
« Philosophy is the right carpet to the bed » !
Le temps continue d’être orageux, et « wet » à Chicago, il pleut un peu, de temps en temps, mais pas assez pour retrouver l’air frais et océanique des 5 premiers jours. Ce matin, j’ai fait des emplettes gentillettes sur Michigan Avenue. Les vendeurs sont très forts, ils savent trouver l’accroche, mon appareil photo, mes origines, ça…
Another wonderful day in Chicago
Nous avions rdv vers 11:45 AM au Chicago Cultural Center pour écouter une soprano, Jacqueline Piccolino et une pianiste, Teresa Tang, interpréter les 3 sonnets de Pétrarque de Liszt et les 4 chansons de Reynaldo Hahn ainsi qu’un air de Thaïs de Massenet. C’était divin sous la coupole de Tiffany’s. Puis nous avons parlé avec…
Chicago (au hasard – extraits)
Le « EL » le métro aérien qui fait une LOOP. Je le prends peu, une fois, le reste du temps je marche. « The Cloud Gate » surnommé « the Bean » œuvre d’Anish Kapoor située dans Millenium Park, l’attraction numéro 1. On en fait le tour, et puis le spectacle est encore plus dingue dessous, car l’image est anamorphosée…
West Town Bakery : mon rituel
Tous les matins, je vis un rituel tranquille. Éveils en cascades tout d’abord à 2h après un cycle de sommeil, puis je me rendors, jusqu’à 6h et j’écrase à nouveau jusque vers 8h. Je lis, je ferme les yeux, je lis éclairée par une grosse lampe bleue. Je me lave et m’habille et je prends…
Midnight snack !
En quittant Bernie, ce soir, je lui ai dit « sleep tight, don’t let the bugs bite ! » Et, aussitôt, il m’a répondu « no, I will bite them, it will be my midnight snack. » Bernie est extrêmement drôle, en plus d’être philosophe et d’endosser naturellement le rôle de guide hors pair de Chicago. Ainsi, nous avons…
Listening to Bernstein’s 2nd Symphony : the age of Anxiety
11 AM is the right time for listening to Bernstein’s 2nd Symphony, the age of Anxiety. L’album vient de paraître chez DG et l’œuvre est interprétée par Krystian Zimerman, un ou peut-être le plus grand pianiste vivant, et Sir Simon Rattle à la baguette conduisant l’orchestre philharmonique de Berlin. Au-delà de l’intérêt double de cet…
Depuis ma chambre
Depuis ma chambre, la vue est imprenable sur une succession d’immeubles en briques rouges, en béton ou en acier. Devant ce mille feuilles de vies individuelles réunies en famille pour nombre d’entre elles, je me sens comme James Stewart et Grace Kelly dans « fenêtre sur cour », attentive, enthousiaste, amoureuse et prête à solutionner plusieurs énigmes…
Journée à Hyde Park sur le campus de l’université de Chicago
La journée de ce vendredi a commencé par la venue de la pluie. Et puis, Bernie est arrivé à l’hôtel, vers 10h30, avec sa Nissan grise. Il nous a conduits en direction du campus de l’université de Chicago à Hyde Park où il a été élève de 1965 à 1969 avec parmi ses professeurs Hannah…
Et si la vie était un puzzle, le mural serait un bon support !
Par hasard ou pas, j’ai choisi de séjourner 9 nuits à Chicago. Pour y dormir, l’ACME hotel me semblait désigné de par ce que son nom évoque et invite à imaginer … ! Ce voyage est un point culminant, une concentration de rencontres comme jamais. Dire que je pensais l’Américain superficiel. Finis les stéréotypes, l’humain…
Marché, mots croisés et visite guidée des buildings de l’Age d’Or avec le Chicago Architecture Center
Ce matin, avec Bernie, nous avons réservé une visite guidée au Centre d’Architecture de Chicago non loin du bâtiment du Chicago Tribune. Ce dernier qui héberge le journal local a ceci de particulier que son directeur à l’origine avait demandé à ses reporters de rapporter des pierres des sites qu’ils visitaient pour rendre compte (Taj…
Rencontres fortuites et extraordinaires au Chicago Cultural Center
Mon premier jour à Chicago, je l’avais imaginé à pied, du côté du Loop, au cœur de la windy city. En une demie-heure, j’y suis et me retrouve devant un des célèbres et plus vieux immeubles de la ville, le Chicago Cultural Center. Comme j’avais lu que son dôme, réalisé par Tiffany’s, il y a…
Enjoy !
Avant de reprendre le chemin des vents, je voulais simplement dire qu’ici, dans la Capitale du Midwest, à environ 7.000 km de Paris, les Américains sourient et vous remercient avec en fin de conversation un « enjoy » qui fait du bien. Mon chauffeur de taxi érythréen m’a dit « enjoy your stay ». Il était beau, des yeux…
Premiers pas dans la Windy City
Chicago est un concentré de skyscrapers (gratte-ciels), et l’incendie de 1871 qui a détruit une grande partie de la ville a favorisé l’éclosion de cette manière de construire et de vivre en ville. En effet, suite à cette plus grosse catastrophe américaine du 19ème siècle, il était interdit de construire avec du bois, les architectes…
Passage des contrôles : Yes I CAN (ouf) !
Le parcours du combattant, je l’ai avalé sans m’en rendre compte, un jeu d’enfant ! Formulaire ESTA complet, passeport ok, boarding pass impeccable. Sauf que mon enthousiasme a été tellement renforcé par un échange avec une Québécoise avant de se faire enregistrer les bagages que je me suis égarée… Tout d’abord cette femme avec l’accent…
Direction le Grand Ouest du côté du lac Michigan : Chicago !
Que dire, le jour où le voyage prend forme, le sac à dos légèrement rempli, il n’y a pas d’autres possibilités que de partir avec un P majuscule. Partir, c’est la conjugaison de l’univers du rêve qui se dessine comme un nuage flottant, de l’enfance qui se rappelle à soi avec son imaginaire débordant et…
Et si je vous parlais de la Société Nationale pour Cons Friqués …
Je suis usager très régulier des TGV circulant dans notre Hexagone. L’étonnement qui est le mien, quant à la manière dont la SNCF gère les aléas, me pousse à poster cet article ce soir. Le prix prohibitif des billets conduit mes congénères à dire que pour prendre le TGV il faut être friqué. A titre…
Un équipement pour cuisiner avec le cœur
J’ai toujours pensé que pour bien cuisiner, disposer des bons outils s’imposait comme un préalable, non négociable. Aujourd’hui, je n’en suis pas ou plus si sûre. Quand je goûte la cuisine de maman qui, certes, a invité des robots japonais à la maison pour l’accompagner dans la réalisation de ses recettes, Kenwood et d’autres, je…
L’air urbain entre les mains
À Paris, j’avance palmée. L’air urbain passe à travers mes doigts et les petites ouvertures du bus dont la clim semble évanouie. Le soleil décline, l’être humain se cache à l’ombre de son éventail ou des murs qui le séparent du murmure du monde. Lorsque l’engin de transport collectif de la RATP accélère, la chaleur…
Mimikaki l’étrange volupté auriculaire : ouvrez grandes vos oreilles, attention ça décolle !
Les Japonais ne sont pas tout à fait comme nous et, en même temps, j’aimerais être un peu comme eux. Un des moyens de s’en rapprocher est de les lire et de s’imprégner de leur culture. Je viens de refermer un manga de toute beauté sorti de l’imagination de Yarõ Abe mais pas que, car…
L’année sera Japonaise ou ne sera pas
Si la curiosité vous anime, partez à la découverte de l’art japonais exposé dans les Salons de l’hôtel Rothschild, tout près de la rue du Faubourg St Honoré à Paris. La commissaire de l’exposition est la directrice du musée d’Art Contemporain de Tokyo. Vous y croiserez des œuvres d’Hokusai et d’autres peintres moines auteurs d’estampes…
Profondeur amie : « fukami »
A la tombée de la nuit, le jour s’efface à pas de loup et chavire du côté sombre. Les rideaux se ferment, les paupières papillonnent avant de se clore. La musique se fait l’écho des profondeurs et de la gravité du monde. Les corps se relâchent, les têtes ondulent, les hommes et les femmes forment…
Japonismes 2018
Attention ça va être la fête ! Cliquer pour accéder à de6caa9182c17960b0139e1f1857c6c2.pdf Le Japon prend ses quartiers à Paris et en France pour fêter les 160 ans de relations diplomatiques Franco Japonaises, et les 150 années de l’ère Meiji. Tous les arts seront conviés, forcément nous y serons en yukata. Konichiwa les amis et kanpai….
J’avoue, j’ai été Béa de Trix, happée par la matrice …
Matrix, à sa sortie, fut une mini-Révolution pour les jeunes que nous étions au début des années 90. La vie pouvait se réduire à une série de codes informatiques composés de 0 et de 1, ça pouvait sembler binaire à première vue mais rien de simple au fond. Nous étions là pour sauver le monde…
Une T-Rex reine d’un jour
Aujourd’hui, j’ai passé un cap, pas celui de Bonne-Espérance, un autre, qui ne figure pas sur les cartes de géographie. J’avoue que je navigue en ayant conscience que la route et les paysages changent, et surtout les Hommes, toutefois, mon œil et mon cœur de mousse sont restés à quai, sur la terre ferme de…
J’ai de l’amour plein les oreilles (de mon ventricule) et grâce à Percy, j’ai la Faith (à l’air) !
De la solitude nait la réflexion et l’envie d’être soi sans démonstration, un persil plat plus qu’un Percy Faith* ! Et pourtant, je rêve de câlins, de bras et de jolis refrains, de mots d’amour au petit matin. Naturellement, j’ouvre les yeux et par les velux je vois le ciel qui bleuit et le soleil…
Des fleurs et du whisky sous le guéridon
Dimanche de lendemain de fêtes, le sommeil s’est évaporé et se confond avec les vapeurs de thé. Je bois des fleurs du mal, je prends un bain au milieu des pétales, létales, et je souris de plaisir et de bien-être en fermant les yeux. Puis mes paupières frissonnent et se déplient en regardant les roses…
A tous les étages l’Homme grandit ou plutôt se rapproche du ciel
Avec l’âge, c’est comme si je montais les étages d’un immeuble et que je me rapprochais, chaque jour, un peu plus du ciel, du soleil, de la pluie, du vent, et des éléments de Dame Nature qu’ici bas, l’Homme a tendance à oublier, négliger ou tenter de domestiquer. Les étages aident à voir comme les…
Enfance japonaise
Ce soir, je marche sans mes jambes, juste avec ma tête. Des pensées me portent libérant de l’énergie, nouvelle et renouvelable qui, m’emmène loin d’ici. Je me pose, les yeux ventilés par un flux d’air léger, la chaleur devient enveloppe. Mon nid respire, s’aère. Je me revois et me perçois enfant. Peut-être est-ce l’effet de…
The Auld Alliance à Singapour
Parfois, il fait très chaud et par réflexe, la pensée s’évapore et se limite à « c’est le moment de boire et de se désaltérer avec de l’eau ». Et, d’autres fois, parce qu’un copain vous dit, « viens chez Artcurial, j’organise avec et chez eux une dégustation et une vente aux enchères de whiskies rares », alors, la…
Au hasard de l’Asie et de l’agar agar, je rencontre Balthazar, un drôle d’Ane bâté, et je hennis (qui mal y pense…)
Comment vivre sans bague ni baguette si ce n’est dans le royaume des alouettes ? Ce soir, je revêts mon chapeau pointu, à moins que je n’aie rêvé et que j’imagine traverser le film de Takeshi Kitano. C’est « l’été de Kikujiro », je bois du thé et du whisky, car l’Ane bâté a besoin de se…
Dessins de fin d’après-midi un dimanche à Pariggi
Après avoir visité le musée de Montmartre et regardé, observé des œuvres de Van Dongen, Suzanne Valadon, ou Maurice Utrillo, avec un ami, vient le moment de rentrer à pied, de prendre des chemins de traverse et de s’imprégner de lieux insolites tels que le bar à bulles dans la cité Véron où a habité…
Un éveil dominical
En ce dimanche de juin, je me dépose sur mes deux jambes, la tête en place, les mains dessus et autour. Je m’étonne d’un rien, un chant d’oiseau, pas un merle ni un rouge-gorge, un volatile de la ville, dialoguant avec le brouhaha qui perce les murs depuis les appartements voisins et la rue, jusqu’au…
Voilà c’est l’été : le féminété
Le soleil lèche les murs de Paris qui dégoulinent de crème fouettée sous l’oeil amusé des fenêtres qui s’émerveillent et miroitent. Ce spectacle muet et vivant me rappelle que c’est l’été, la saison de la cueillette des fruits rouges du jardin de Villetrun orchestrée par papa, qui grimpe sur son échelle et se mesure aux…
« A bout de souffle » is back
Si maman me voyait, elle me dirait « tiens, voilà mon troisième garçon » ! Mon côté raisonnable, en apparence, a besoin de flirter, de temps en temps, avec le pétage de plomb et que l’explosion soit visible, autant laisser des traces, histoire de faire son intéressante, et de se faire remarquer… Ce soir, il faisait chaud,…
De l’Aneth à l’âne pas net
Le dimanche, l’âne que je suis peine à sortir de son pré. Il se sent loin de l’envie d’évasion, préférant son nid vert, son pré carré plutôt rectangle, à la prairie lisse et feutrée du parc Monceau. Pas tout à fait nette, l’Aneth broute sur les tapis de son parquet. Elle croque des insectes et…
L’oiseau veille, toc toc, tic tic
La perspective enivre, l’Homme vit de la représentation. La palpation du temps lui échappe, il le sait, il l’explore, quand, saisi par l’instant, un bout de son cerveau prend la tangente, et rejoint un autre bout de l’espace temporel, suit une ligne puis s’égare vers des points imaginaires. Cet Homme-là est créatif, il ouvre les…
La fraise boit
La fraise sort du bois en titubant, la fraise boit. Il pleut, les Tropiques se sont déplacés jusque dans le Loir-et-Cher. Le soleil perce les feuilles d’un acacia mordoré. Du miel coule des frondaisons, les abeilles ont revêtu leur combinaison en Néoprène. Un petit être mi-Homme mi-animal se délecte en regardant les gouttes s’étirer depuis…
Quand maman fait mouche…
Quand maman fait mouche, la mouche n’a plus qu’à s’éteindre après un ultime bouche à bouche avec les fenêtres. Fleuret moucheté, je me mouche, à l’aube de l’été. Dans une mare de sang, une mouche s’étend, sans bruit. Crachin crachas, la pluie (rou)coule dans mes poumons. Orage, les gouttes déroutent les mouches de leurs doutes,…
De Dannemois à damne-moi : en route vers Jean Tinguely, Niki et leur Cyclop !
L’heure est à la poursuite des grèves du rail, les cheminots militent en alternance pour que les nouveaux entrants disposent des mêmes prérogatives que leurs aînés et le gouvernement n’a pas trouvé la clé du consensus, mettre la main au panier ne suffit pas. Car le statut est roi et la statue est reine voire…
Marker des temps
Si vous êtes de passage sur Paris, ou Parisien, de passage sur terre, à la recherche du temps, de demain d’hier et d’aujourd’hui, tous trois entremêlés, courez découvrir l’exposition Chris Marker à la cinémathèque française dont le bâtiment a été imaginé par l’architecte Frank Gehry. Chris Marker incarne l’homme et l’artiste tout à la fois,…
Les rimes s’arriment à la frime
A Kyoto, je tartine ma peau d’huile de riz, assise en tailleur sur un tatami. La chouette hulule, je bois un pinot gris et me sens flotter comme un rhizotome dans son officine, empreinte d’auto-dérision et de nostalgie. Jour et nuit, inlassablement, je recherche le biotope de l’essentiel, l’origine du lien avec la chlorophylle. Aneth…
Ce matin, levage au ralenti
Peut-être parce qu’il fait froid, le corps qui me porte et m’enveloppe vit au ralenti. Le levage au petit matin ne s’apparente pas à une petite chose. Sa présence est poids, son poids est mesure, sa mesure un bout qui compte physiquement et qui entraîne le reste. Dans la journée, je cours parfois, pour rattraper…
L’inspecteur mène une drôle d’enquête
Sans le savoir tout en le sachant, je mène une enquête sur la vie terrestre. J’essaie de comprendre, telle une digne descendante de la Grèce des Pré-Socratiques, d’Aristote et de Platon, si la vie existe, si tout ceci ou cela, et vice et versa, est bien vrai ou si ce n’est pas un rêve. Je…
Photos de lumière et de nuit
Regarder et voir ne vont pas toujours de paire ni de soi. L’appareil photo sous la main, je tisse des fils entre la vie, les êtres et les choses. Un souffle soulève l’oreillette de mon ventricule, je respire puis je me concentre sur les images du monde, ce tout qui m’entoure et m’anime, ce tout…
Pâquerettes loin de Paris : à la campagne la moquette fleurit !
La pâquerette, au printemps, se peigne et soigne sa coupe. La tête hors du sol, elle s’aligne avec le soleil, une collerette autour de son œil de cyclope nyctalope, l’arête au milieu. Pour écouter gazouiller les oiseaux, la petite fleur s’étire en longueur, la tige enserrée sous ses talons. Incapable de les accompagner en jouant…
Le tofu est à la photo ce que le faitout est à la cuisine, c’est-à-dire ? un tout pas mou du tout !
Trop de tri et patatras, je tombe dans un bouillon de purée de pois. Et ça donne ça :
Concert rare à la cité de la musique, hier, un hommage jouissif aux musiques Yiddish, jazz et à Bernstein
Moment fabuleux de communion que ce concert d’hier soir « du Shetl à New York ». L’octet Sirba m’a donné envie de danser, de chanter, de rire et de pleurer ! En réalité, nous avons tapé des mains, souri, fredonné et relâché tout ! Isabelle Georges chantait accompagnée des huit musiciens. Parfois, les musiciens jouaient seuls, à…
Antigonegone aphone
Antigonegone a perdu son téléphone, elle est devenue aphone. Antigonegone est franche du collier, quand elle se présente, elle insiste sur sa qualité de francophone. Antigonegone s’étire les neurones, elle a les nerfs, elle est « on ». Antigonegone compte et assemble des chiffres toutes la journée, elle préférerait écrire des poèmes ou des histoires, c’est pourquoi…
1er mai à Paris, c’est le moment de rentrer et de se mettre au chaud !
De retour à Paris, je concède un « adieu veau vache cochon… », le beau temps a tourné ses talons vers d’autres pays ou continents, loin des cinq coins de l’Hexagone, quelle désillusion ! 20 degrés Celsius de moins qu’à Shanghai et une atmosphère beaucoup moins moite et foggy, grâce au (thermo)mix de notre fée électricité à…
S’enraciner par le dessin
Pour tuer le temps, et oublier la fin, il y a ce miracle qu’est le dessin qui vous absorbe et vous tient tout près, et même dans ou sur le motif. Aujourd’hui, j’ai utilisé des pastels, avec une approche peu technique, plutôt intuitive en mode « cochon » vu le rendu et j’en ai mis plein le…
En voyage, le jeans ne tient pas toujours ses promesses …
L’œil qui frise, je concède que je nourris un certain goût pour l’observation et l’ironie sans oublier l’auto-dérision bien sûr, sinon, le tabouret serait bancal. Illustration du sujet de savoir se moquer de soi-même. Si mon jeans disposait à l’origine de deux jambes, d’une fermeture éclair, de quatre poches, d’ourlets et d’un tissu solide couleur…
Cérémonie du thé improvisée avec de jeunes chinois
Alors que je déambulais sur le Bund, deux couples de mariés se faisaient photographier. Nous étions quelques badauds à observer la scène et à photographier aussi. Un trio de jeunes chinois entre 24 et 36 ans, deux jeunes femmes et un jeune homme, m’ont demandé de les prendre en photo à leur tour. Et puis,…
Coiffeur dans un jardin, hurlement et poursuite, un dimanche matin…à Shanghai
Le dimanche matin, c’est le dimanche matin, le temps des courses au marché couvert, sur des étales à même le trottoir ou dans des boutiques minuscules mais surtout le temps de vivre, d’être libre …comme le chantait Moustaki. Shanghai s’est libérée de son enfermement communiste dans les années 90 grâce à Deng Xiaoping qui a…
Vue splendide et DJ proche de zéro
Heureusement, y a de la Heineken au bar, tout en haut de la tour, pour changer de la Tsingtao ! Et, en ce qui concerne l’ambiance musicale, c’est archi mauvais. J’aurais bien proposé mes services au jeune DJ pré-pubère, mais bon, je pourrais être sa mère… C’est moi qui suis hors du coup, il faut…
Barges sur et au-dessus du Huangpu
Pendant la nuit, les barges continuent de charger, de flotter et de livrer leurs cargaisons. Parfois, elles peuvent contenir jusqu’à 16 containers. C’est impressionnant vu du 30eme étage d’une tour qui donne sur le Bund et le Pudong. Il fait nuit, les centrales de production électrique donnent à plein. Toutes les tours lumineuses rivalisent d’énergie…
Les années de pèlerinage
Je voyage pour oublier d’être sage, pour oser regarder derrière les paysages, pour voir d’autres visages et usages de la vie, pour dépasser le ciel et percer les mystères du réel, de ce que je suis et que je n’avais pas imaginé… Comme le héros de Murakami j’essaie de comprendre ce qui me motive, mes…
Des petits pas avec mes yeux
Après avoir beaucoup marché du Nord au Sud et d’Est en Ouest, pour quadriller le territoire, cerner l’inconnu, je me rapproche enfin de mon espace vital, d’une forme familière, je peux en faire le tour, l’embrasser, le regarder de près ou de loin, y retourner. J’économise mes pas, soit je longe le Huangpu pour prendre…
Hôtel sur le Bund, mon bardas en deposit !
Ici on se lève tôt, et on se couche tard, l’épaisseur fine de carton pâte du shikumen dans lequel j’ai dormi me l’a rappelé. A la tombée du jour, les dîners festifs installés sur des petites tables pliantes réunissent les voisins et ça rigole dans les coursives. Quelques heures plus tard, dès l’aurore, tout le…
Thé dansant au Fixing Park cet après-midi
Bien décidée à me poser, je pars avec Murakami sous la main en direction du parc de Fuxing. Après 20 bonnes minutes de marche, j’aperçois des joueurs de go puis de cartes, des photographes du dimanche comme moi et des amateurs de danse de salon. Je m’assoie et les observe longuement. La musique est sirupeuse…
A moto dans le quartier de Xintiandi
Changement de lieu, j’arpente les rues puis les dédales de couloirs du métro, direction plus au sud vers Fuxing Road, près du métro Xintiandi, dans le quartier de l’ancienne concession française, apparemment devenue un endroit branché. J’y ai loué un appartement pour une nuit, dans un shikumen. Arrivant en avance, j’ai attendu le propriétaire plus…
Entre chien et loup, les petites culottes flottent aux fenêtres
La tête en l’air, et aussi sur mes miches, je suis attentive aux deux roues motorisés électriques et aux vélos qui déboulent de toute part. J’aime en fin de journée suivre le sens du vent et me rapprocher de l’air marin de Hangpu. Mes cheveux se soulèvent et mon appareil photo appareille. Je retrouve mes…
De Pudong à Nanjing Road
Mercredi, il refait beau, pas trop chaud, l’air marin souffle entre mes orteils. J’ai pris le métro direction le business center de Pudong à l’Est de Huangpu. Les buildings sont multiples d’eux-mêmes, impossible de les dénombrer. Ils sont d’autant plus hauts qu’il faut amortir leurs fondations, car forer dans d’anciens marécages oblige à creuser en…
Une soupe et un dessin avant d’aller dormir
Pas tout à fait par hasard, j’ai retrouvé le restaurant que j’avais découvert dimanche midi sur Yunnan Road. J’avoue que la soupe d’herbe qui ressemble d’assez près à de la coriandre, mais pas seulement, est à tomber. Le patron fait peur, à chaque fois que j’y vais, j’ai le sentiment qu’il me gueule dessus. Il…
Sous le crachin et les crachas, Antigone éternue…allergique au pollen des platanes
Mardi, une journée sous la grisaille, le crachin est de sortie à Shanghai et accompagne les crachas. Je m’y mets aussi et j’avoue que je ne suis qu’une apprentie, je n’ose me mesurer à mes room-mates, qui, lorsqu’elles se lavent les dents, crachent fort et efficace. Les parois du lavabo sont robustes et mes tympans…
Courir sous la pluie à Shanghai
Dans le plus grand port du monde, quand il pleut, ça défrise sec ! Je me suis dit, tiens, sillonnons la ville sous terre, prenons le métro. La carte est bien plus simple que celle de Tokyo, chaque ligne porte un numéro et s’étire entre deux directions comme en France. A l’intérieur des wagons, l’espace…
Dessins shanghaiens
Souffler, inspirer et respirer par le trait.
Nanshi : récit d’une fleur de Shanghai en voie de disparition
Hier soir, nous avons échangé, dans la joie et la bonne humeur, avec les room mates de mon dortoir. Toutes chinoises soit en attente de trouver un appart soit en voyage pour la plus âgée, retraitée, soit de passage pour des soins dentaires. Elles sont drôles et nous avons parlé du célibat. Ici, aussi, se…
Le re-Bund
Première journée, suivez Abe (une blague pour les adeptes de jeux vidéos des années 2000), ou plutôt Antigone, des images et des odeurs plein la tête et des kilomètres dans les pattes. Ce matin, vers 8h30, au commencement de la journée, l’air de cette immense ville portuaire m’a paru frais et agréable, pas si pollué…
Shanghai : place du peuple
10.000 km à 10.000 mètres d’altitude à 1.000 kilomètres par heure se traduit par un vol Paris Shanghai en 10h30, décollage et atterrissage compris. Voyager avec China Eastern sur un 777 fut un long instant tranquille, peu de turbulences. J’ai eu le sentiment de flotter avec nounours, celui de Pimprenelle et Nicolas, sur un nuage….
L’efficacité naît du désordre de l’instant
Au pays de Confucius, je choisis Shanghai, l’Italie de l’Europe quand le Japon se rapprocherait de l’Allemagne. Pékin méprise Shanghai qui n’est pas la Chine car ici la créativité existe, c’est comme si leur mémoire avait oublié les piliers de la l’enseignement de Confucius : la répétition et le respect du maître. Il faut des…
L’image riz : un drôle de monde imaginaire
En route vers l’Asie, majeure plus que mineure, je monte sur un dromadaire aux yeux rieurs qui crache comme un lama. La caravane se forme, les bédouins sont concentrés, le nez en pointe droite, la tête en avant, en direction de l’horizon, à l’Est toute ! L’idée de ce voyage est simple, faire un petit…
Un théâtre enchanteur : le Loir-et-Cher !
Un loir du Loir-et-Cher se ronge les sangs, s’ennuyant « ferme » dans une étable…Il veut se mettre à table et jouir de la vie, et pourquoi pas croquer une toile de Jouy. Parce qu’il n’a rien d’autre à se mettre sous la dent, il grignote une scène champêtre tendue sur un paravent et se dit sous…
J’ai pris un bain de forêt avec le noyer de notre maison
Dans le jardin villetrunois de mes parents, un noyer s’est posé et s’impose, avec majesté, depuis 1910. Il se tient sur ses racines invisibles et profondes, et son tronc le conduit haut dans le ciel, tiré par sept branches. Papa l’a équipé de deux protections de couleur verte là où deux branches ont cédé. Grâce…
Bureau de tabac en Zurichois
Fernando Pessoa aurait aimé s’égarer dans le vieux Zurich, passer un pont de la Limmat et ôter son chapeau avant d’entrer dans ce bureau de tabac. Fumer le cigare ou la pipe au Tabak – Lädeli pourrait s’apparenter à une vertu médicinale. La brosse à dents remplie de cigares voilà qui garantit une belle coloration…
Une tête sans chapeau et un chapeau sans tête
Le modeste modiste est un art de vivre doublé d’un métier en voie de disparition…Le chapeau se fabrique majoritairement depuis une bonne cinquante d’années grâce à des machines et des procédés industriels, et n’est quasiment plus l’apanage d’artisans aux doigts ailés, capables de lui donner sa forme sans intervention de l’intelligence artificielle. Un joli tissu,…
Jour de grève : endiamo, la bouche en coeur et la tête en fleur…
Aujourd’hui, trois avril 2018, jour de grève perlée, il est peu probable que vous croisiez un congénère la tête en fleur et la bouche en coeur, les joues gonflées de bonheur ! Il suffit de fermer les yeux dans le métro et de s’imaginer que c’est possible. J’avoue que c’est bancal, un peu fou. Pourquoi…
Voyage retour avec Air France, une femme commandant de bord tenait le manche : oh que ça fait du bien et plaisir !
Un jour de grève dans les airs, c’est forcément des moments de surprise à la clé ! Hier soir, vers 20h30, nous apprenions que notre vol de 9h, le lendemain, était annulé et que nous devions nous rapprocher d’Air France pour procéder à des modifications. Grâce à nos applications merveilleuses sur nos smartphones qui ne…
De la pâte dans tous ses états
A la Fondation de l’Hermitage, à Lausanne, se tient actuellement une exposition sur les Pastels : de la Renaissance Italienne (Jacopo Bassano…) à aujourd’hui (Nicolas Party). La découverte du lieu et des œuvres furent un moment délicieux. Un des films projetés montrait comment la maison Roché, qui existe depuis plus de trois siècles, historiquement située…
Dans le bas Valais, je me suis fendue d’une fondue à se damner… aux quatre épices
À Sierre, dans le bas Valais, la langue couramment parlée est le Français. Dans le cœur du village, un château du 16ème siècle abrite une vinothèque riche d’une carte de plus de 600 bouteilles. Le Valais c’est la plus grande région viticole de Suisse. Environ 5.000 ha, 80.000 parcelles, 49 AOC et plus de 2.000…
Cendrillon dans le Valais
La Suisse comprend 22 cantons, et se compose de plus de 8 millions d’habitants et de milliards de richesses, au-delà de celles dont nous avons coutume de parler… Avec B., nous avons atterri à Zurich, samedi, sous le ciel bleu, dans la plus grosse ville du pays, soit un peu plus de 400 mille habitants….
Devenir ce que l’on est
Parce ce qu’il n’y a pas de soi sans le monde et qu’un monde sans le soi est possible, je me sens devenir ce que je suis dans le monde qui est. Il pleut, il fait gris et je rayonne au dedans. Parfois, c’est le contraire. Naturellement, je pratique l’intelligence inversée, je regarde et me…
Schtroumpfette à la houpette en goguette
Partout où il fait jour, la nuit s’ennuie, et entre les deux, je suis étendue sur mon lit. Blottie au milieu, je ne lis pas, j’écris, je récidive. Mon côté mousse en mouvement se met en suspens et à penser à ce que je ferais si j’étais une schtroumpfette à la houpette en goguette, naviguant…
Brantes, au pied du Mont Ventoux
Si demain, je renais, ce sera là-bas, à Brantes, au pied du Mont Ventoux. A 500 m d’altitude ce village a illuminé notre we. Dans ses ruelles, des maisons perchées et fermées, et au-dessus un ciel immense, avec au bout des yeux le dôme crémeux du mont Ventoux enneigé, impraticable avant fin avril. A l’entrée…
Il pleut et mes dessins ne manquent pas d’air
Inlassablement, la pluie prend ses quartiers en cette fin d’hiver qui s’éternise, et tire ses rideaux, des cordes d’eau franchissables entre le ciel et la terre, mais à travers lesquels la vue se brouille, sans étincelles. Pour dégager les nuages de la drache, je prends mes pinceaux, et j’écarte le gris, tout en en gardant…
Rêve riz du jour dans la baie de Sendai
Repérage, caméra dans l’œil, le film sera de format court, une sorte de poème visuel construit sur dix sept syllabes, un haïku illustré. L’histoire ? Une aventure centrée sur une rencontre imaginaire, une traversée des siècles et des cultures, la possibilité d’une rêverie au pays du monde flottant et du riz. Un aller sur les…
Fleur solaire
Changement d’air, je décolle de terre, une fleur enroulée sur l’oreille. Je sifflote comme un matelot, ma soucoupe volante commençait à rouiller dans le salon. Après l’avoir faite réviser, et opéré quelques modifications, je repars du côté de notre système solaire. J’ai tellement envie de voir ma fleur irradier sous l’effet de l’astre d’or.
Jour de pluie, une baleine succombe à un parapluie
Dans un film coréen « seule sur la plage la nuit », un metteur en scène lit un roman et dit à son actrice ex compagne que l’amour doit être élevé à un niveau supérieur au-delà des questions de bonheur et de malheur, et des différents sentiments humains. Ma baleine, tapie sous la table du salon s’est…
Des fleurs poilues ou plutôt au poil
L’esthétique de mon existence passe par des moments de marche ou d’arrêt, l’oeil aux aguets, le nez en bandoulière, sans autre idée que de laisser les pensées me porter ou m’oublier. Le samedi c’est ré-création ou plutôt tentative de création, en partant de ma vie, avec un choix pas du tout cornélien d’en faire un…
Temps polaire, la couette est salutaire !
Le froid polaire devrait être le prétexte à une hibernation sous couette sauf que la couette ne fait pas bon ménage avec le boulot. J’imagine la cohabitation, le matin, dans la ligne 13, chacun emmitouflé dans ses plumes et sa housse, l’oreiller scotché sous sa nuque, revêtu de son pyjama. Nous pourrions dormir debout, et…
Le mousse devant sa mousse ne s’émousse pas (mais il ne résiste pas à ce qui se trémousse…)
Rien ne vaut une mousse pour le mousse. Le copyright de la photo revient à mon Captain qui a l’œil et qui partage cet adage. La mesure est tenue dans le cadre, un verre chacun, à peine une pinte, car l’important est de rester droit, vertical et de ne s’émousser qu’au contact d’une mousse qui…
Le petit oiseau dépose ses plumes dans le nid
Est venu le moment du retour, partir pour mieux revenir, plus légère, reposée, différente, à moitié azimutée. Dans le bus Air France, je ne sais pas où j’habite, je me rends d’un point à un autre. Le soleil me réchauffe les oreilles. Avec mon chapeau orange, je sens mes joues roses se gonfler. Pas de…
Ô mon beau miroir, mon ventre gargouille !
Avec mon Captain, moins Cécile, nous jouons de la tuyauterie au niveau intestinal. Je crois que nos seiches de mercredi soir n’étaient pas fraîches ou plutôt pas sèches de la veille… Le Tage doit glousser à tous les étages en regardant l’estomac fragile des petits français ! Le pompon revient à Felipe qui collectionne les…
Chapi chapeau à Lisboa
Modeste, je ne le suis point mais modiste encore moins, même et surtout à Lisboa où les chapeliers résistent à la mondialisation et l’uniformisation de la Mode et des modes ! Ici, le chapeau est roi, il revêt les plus beaux crânes, ceux des poètes, dont l’illustre Fernando Pessoa mais aussi ceux de mes fameux…
Chez Benard’ 104 rua Garrett : fraîcheur garantie, au pays des fleurs
Hasard du chemin ou digestion diagonale de la veille pesant sur mon estomac bancal, je m’éloigne du Couvent des Carmes, un site en ruines qui laisse pantois dans le quartier du Chiado et suis les pavés cabossés. Pas de plage sous mes pieds mais au bout de mon nez, la devanture de « Benard’ » m’invite à…
Voyante en voyage à Lisboa
Mon appareil photo garde pour lui l’instantané de ma mémoire dans sa chambre noire. Le soleil me prend en otage, je me surprends à sécher sur place telle une bacalhau. Puis, à la tombée du jour, quand l’air devient frais, le Tage me ramène à l’océan. Je suis une voyante en voyage dans la ville…
En tête à tête avec une bête à Bon Dieu
Ce matin, dimanche, une bête à Bon Dieu a eu l’audace de venir se dorer la pillule pendant la messe sur le rebord de la fenêtre de ma chambre. Elle avait déserté l’office. Les écritures de la Sainte Bible parlaient à son âme pendant que Yoyoi Kusama et son obsession des points parlaient à sa…
Le orange me mange
J’aime le orange, la couleur orange, qui symbolise et concentre la vie sous ma peau, pleine de jus et de pulpe, de bosses et de creux. Sans se presser, le orange assure la transition entre mes jours et mes nuits. Il pousse la nuit ailleurs, éveille ma rétine, cuit ma peau, et titille mon coeur…
La curiosité du cabinet
Le dimanche c’est LE jour de déconnexion du corps, le temps idéal pour le gommage, en attendant de se faire dégommer ou de dégommer l’autre car la réplique est vite venue. La joute verbale mérite toujours de s’entretenir la peau. Il est déconseillé d’en venir aux mains car ça laisse des traces sur l’épiderme. C’est…
Je ramène ma fraise parce que…
La semaine j’utilise surtout mon cerveau gauche et le week-end, principalement le droit, quant à la nuit je m’envoie en l’air, en cerf-volant, en virevoltant à droite et à gauche en même temps ! Je crois qu’il va falloir que je fasse réviser ma centrifugeuse car elle tourne un peu en rond ou pas rond…
Soupirail, un soupir hors des rails (photos du Japon)
Photographies du Japon
Matin d’un samedi bleu
Sur du papier japonais oranger, je pose mes doigts avec cette impression d’être observée par des yeux perçants et accusateurs d’un douanier aux allures de robot sans sourire, un matin d’un samedi bleu, dans un aéroport américain de la côte ouest. Depuis ma voute plantaire jusqu’à l’extrêmité sud de mes cheveux je me sens oppressée,…
De l’amour des intervalles
Au collège, pendant les cours de mathématiques, nous apprenons le principe calculatoire des intervalles. Ce matin, grâce à l’heureuse initiative de la RATP, je vais le mettre en pratique. Depuis qu’il neige, c’est encore plus compliqué de voyager sereinement sur la ligne 13 en direction de St Denis. Le nombre de conducteurs de train venus…
Conseils zavisés des zamis
Tout petit, le bipède, à peine né, s’invente des zamis; son ours en peluche, le lapin, le poisson rouge et ses jouets tiennent cette place dans son coeur… Puis, le bipède grandit, il ira à la rencontre des filles et des garçons dans la cours et sur le banc de l’école, des filles et des…
Galipettes lisboètes
Si tu vas à Lisboa, sois en forme, car la ville tire sur les gambettes. Descendre, monter, dévaler les rues pentues, peut se faire à pied, en trottinette, en tramway, à dos d’anette mais surtout ce qui est moins commun, en galipettes. La galipette lisboète n’est jamais citée dans les guides touristiques classiques, pourtant j’ai…
Ecolo aux idées fleurs
Tôt ou tard, l’écolo urbain, palot, pas très logique avec lui-même, sature de gris. Il finit par devenir ombrageux voire désespéré devant la menace qui pèse sur la planète. Pour se ménager, en plein hiver, il déménage et passe au vert, le vrai, celui qui dépasse le monde des idées et qui tente de résister,…
L’air à la fois fou et sage
Dans le métro, là maintenant, je me questionne, parce que c’est comme ça. Et je me dis, la sagesse c’est une forme de folie douce. Posée sur un strapontin, je ne me résigne pas, je me pose entre deux mouvements. Comment vivre sans gommage, non pas du visage comme sur ma photo, mais de certains…
Aïe, c’est l’heure, l’heure de l’ailleurs…
A près de minuit, je me prépare à partir vers l’ailleurs, tout en restant là. Je me dis c’est l’heure, l’heure d’éteindre, de laisser place au sommeil, de me déposer, en entier, pour mieux voyager sans GPS, car la destination n’est pas le but. Le voyage, accompagné de mon sac à dos, c’est aussi le…
Antigone gone tranquille
Ce matin, j’ai sauté dans mon slip, la tête dans le cul, c’était joli, loin de là performance du contorsioniste. Un brin d’eau sur ma peau, un soutif pour les pommes de mon jardin et le mouvement de ma brosse japonaise en bois de rose sur mes petits cheveux raides. Toute ensommeillée, j’abordais mon dimanche…
Ma chouette a craqué, elle avait les crocs
Pourtant, je me suis levée tôt pour un samedi. Serait-ce l’effet conjugué d’un sommeil réparateur et de la Brooklyn lager de la veille ? Ma chouette, attentive aux vibrations de mon réveil, a choisi de se planquer et de se grimer d’une forme de transparence car elle n’était pas fière, m’a-t-elle précisé plus tard. Elle…
Ma chouette boit de la bière en regardant jouer la grenouille et le lapin
Sur une feuille de lotus, ma drôle de chouette boit de la brooklyn lager, une bière légère, blonde américaine, et navigue entre spasmes et pléonasme du houblon. Un brin de paille collé à ses petites lèvres, elle aspire les bulles qui lui gonflent le ventre et lui tourne le cœur comme un batteur. Pour devenir…
Parce que les neurones s’arrosent, les jours de pluie, j’oublie mon parapluie !
Le monde sépare les espèces et la distance invite puis créé le mouvement. Naturellement, les arbres aiment à se perdre dans les forêts et les Hommes aussi. Parfois, ils jouent à cache cache les uns avec les autres, et comme par magie l’Homme finit par oublier qui il est et à monter dans un arbre…
Là où y a de la gène, y a pas forcément de l’ADN…
Être gauche et voter à droite. Être adroit et voter à gauche. Être heureux sans le savoir. Savoir qu’on n’est pas heureux. Là où y a de la gène, y a pas forcément de l’ADN. Là où y a de l’ADN, y a pas forcément de la gène. Être sens dessus dessous Être avec ses…
Tortueuse, la tortue nage entre les nuages
Bipède du 21ème siècle, de sexe féminin, quasi quinqua, urbaine et barde de si de la, révoltée du dedans, j’écoute et perçois le ronronnement du monde, son cri permanent et sourd, qu’il fasse nuit, qu’il fasse jour. Pour m’aider à respirer, j’ôte mon tuba, j’avance en me rapprochant toujours plus près, de ceux que j’aime…
Embrasse la vie à pleine bouche !
Aujourd’hui, samedi de janvier, les jours s’étirent, les muscles se détendent et le cœur se régénère en attendant le printemps. À peine éveillée, je me mouche, puis dans l’escalier, qui me rapproche de la terre ferme, je fais mouche, les deux pieds joints, je passe la première et sur la piste de décollage de mon…
Poésie hivernale
Je suis un buvard Qui boit, Jusqu’à l’ivresse, Sans être avare. Je te bois, Le teint rosé, Collée à un miroir, Ton baiser s’est éteint, déposé. Sans ailes, nue, le cœur à l’envers, Antigonegone n’a pas peur de l’hiver, Elle s’envole et défie les frimas Intérieurs, la frime sous le bras.
« Après le pâté, c’est bien bon le thé » …
Ce soir, j’avais envie de dessiner, partir d’une « feuille » blanche, laisser mes doigts me guider. Carmen s’est calmée, pas de tempête sous mon crâne, seulement un écran, des couleurs et l’imaginaire pour commencer ma cure de détox. Je sens le « flow » me gagner, la vague du « je ne sais pas où et qui je suis »…
En cheminant, je vis le mouvement, … pleinement et autrement (poil aux dents !)
Je marche, inlassablement, vers je ne sais où, j’allège mon sac à dos, avec le temps, bientôt je me promènerai nue ! Je choisis de préférence de ne pas mettre de gants, et de me laisser piquer par le côté pointu de la vie, tout en ayant un regard attendri pour sa tête arrondie. Je…
Le petit poucet sème des cailloux pour retrouver son chemin…
Réincarnée en carpe, je suis devenue muette et manchot, incapable d’écrire un mot. Des nageoires ont poussé sur mon dos, et mes mains se font fait la belle. Je cherche mon p’tit lapin et sa jolie frimousse, qui s’agite lorsqu’il est inquiet ou content. Nous aimons nous taquiner, manier l’équilibre des mots et des cailloux….
Jour de pluie, œil qui frise (derrière le capteur, je vois les choses en face)
L’image n’aime rien d’autre que de sortir de sa boîte, même les jours de pluie ou les soirs de tempête. Et, parce que je suis sage comme une image, je vais voir ce qui se passe à tous les étages du monde à ma portée. Je descends les escaliers, avec en tête, un motif, aérer…
First train to Paris
Condensé temporel, une semaine après mon cours de dessin pour lequel je me suis préparée en 7 minutes grâce à une panne de réveil, l’événement s’est reproduit ce matin. Heureusement, papa m’a réveillé à 6h25 et, dix minutes plus tard nous étions en voiture, direction la gare TGV puis Paris. Peut-être avais-je abusé de la…
Angel point, mon combat avec l’Ange
Pour avancer, physiquement ou intellectuellement, et vivre en harmonie au plus près de mes congénères, il m’importe de voir, écouter, lire, et de ressentir à fond les ballons le mystère de l’inconnu de l’existence en espérant rencontrer l’amour sur mon chemin. La question qui me porte chaque nano seconde, c’est « pourquoi », autrement dit être en…
Nue dans la neige
Ce que l’enfance m’a donné, c’est l’amour, la poésie, et l’amour de la poésie. Depuis, je creuse dans la neige, sous le sable ou le bitume, et parfois j’aperçois des morceaux d’amour, des bribes de poésie et je sens mes ailes d’enfant repousser le réel et franchir les barrières du ciel. D’un coup d’aile, je…
Le bal s’invite le 31
Ce soir, je vais danser, et je m’y prépare depuis que j’ai répondu « oui » à l’invitation mystérieuse d’un(e) auteur inconnu(e), amateur de bal dans la capitale. Cette lettre me précisait que chacune, chacun, devait avoir l’amabilité de se mettre sur son 31, voilà qui tombe bien puisque le jour de la rencontre se tenait le…
Oser le rose
J’aime les roses, mais pas la couleur rose sauf sur les joues, les fesses ou les genoux. Et les romans à l’eau de rose à petite dose. Je fredonne la chanson Rose de Zazie et de Dominique Dalcan, bande originale d’un merveilleux film, un conte vrai et contemporain sur la difficulté de porter l’étoile rose,…
7 minutes chrono
Stage de dessin en perspective, j’avais mis mon réveil au cas où, sauf que je me suis trompée d’une heure, favorisant inconsciemment (ou plutot volontairement) mon temps de sommeil et de récupération. Lorsque le réveil a sonné et que j’ai vu l’heure, j’ai compris de suite mon erreur. J’ai filé comme une fusée. Vidage de…
Asie mutée, je ris au-dedans
« Asie, Asie, Asie, vieux pays merveilleux des contes de nourrice… » ainsi commence le poème de Tristan Klingsor qui a été écrit en 1903 et mis en musique par Ravel, ouvrant sa trilogie Shéhérazade. Souvent, je fredonne cette mélodie française, et j’entends alors une autre voix que la mienne, celle de Régine Crespin sous la…
Des petites bêtes qui montent qui montent qui montent (dans mon nid, et dans mon lit)
Ca s’est passé sur plusieurs nuits, il y a peu, puisque ça s’est terminé par un feu d’artifice ce matin. Des petites bêtes secouaient le sommier de mon lit dans le nid où je vis, j’erre et je m’aére. Je sentais que le sol tanguait et pourtant je lisais, tranquillement, « tristes tropiques », je me prenais…
« Oh boy » !
Ce soir, je me sens oiseau, le bec long je plane, mes plumes ont déserté l’oreiller. Je m’imagine que c’est déjà le printemps, le moment d’aérer mes envies, d’aller loin, tout là-haut, d’esquisser des loopings pour prendre de la vitesse, et crier « oh boy », entre les vagues ondulations des nuages. Je vole, je vibre dans…
Peu de vélo à Londres : pourquoi ?
Londres a déployé son velib et dessiné des pistes cyclables y compris sur ses quais mais le vélo reste rare. Certains Anglais y sont hostiles, et n’y vont pas par quatre chemins. Pour leur faire la guerre, next time, je viendrai en vélo, même pas peur ! C’est vrai qu’il y a peu de pistes…
L’heure est « grave », endormons-nous sur un lit de lentilles d’eau
Ce matin, j’ai marché vers la City via Old Street et j’ai marqué un arrêt à la galerie Victoria sur les conseils éclairés de T. L’endroit vaut le détour, les accrochages ne m’ont pas saisi l’œil. Les ruines et les lentilles d’eau sont visibles depuis l’arrière cour de la galerie. La hauteur sous plafond, la…
Avec mon appareil photo, aujourd’hui : à l’est de Londres et à l’ouest aussi !
Avec mon appareil photo, nous formons un tout, il est mon troisième œil, il m’aide à mieux voir et à regarder autrement, à oser, à être et à assumer ce que je suis. Il est mon compagnon de route, nous marchons beaucoup ensemble, d’ailleurs il me tient la bride, il m’a à l’œil ! Je…
Un poppy dans une chambre jaune
Gaston Leroux n’est pas loin, je vis dans une chambre jaune et il fait nuit, j’écoute une mazurka (opus 17 numéro 4 en la mineur) de Chopin suivie d’un mouvement du sextuor à cordes de Dvorak. L’heure n’est pas à la fantaisie, ni au meurtre enfin j’en ai l’intime conviction ! Et pourtant, tout est…
Fausse pudeur : oh my God !
Les Anglais n’ont pas leur pareil pour dire sans être lourd ni démontrer.
À Londres j’écoute Radio…
À Londres, j’écoute ni Radio Londres ni Radiohead mais Radio Classique. Un jour, j’irai écouter le LSO au Barbican Center ou de la musique baroque à St Martin-in the-Fields ou encore un opéra au Royal Opera House ou peut-être de la musique de chambre à la salle Wigmore. En fin d’après-midi, je me suis promenée…
Are you fucking kidding ?
C’est l’heure du pub, le tea time est derrière nous. Enfin, si un Anglais m’entendait il me répondrait « are you fucking kidding ! » Donc, je bois une Pale Ale, une Crate, en pinte et je suis dehors regardant le canal et les péniches au repos. Des troupeaux d’Anglais ingurgitent des litres de bières en rigolant…
Le RA des villes
Au Royal Academy of Arts (RA) tout semble fait pour les émotions et l’intellect sans oublier les aménités réservées au corps. Commençons par les besoins primaires, les toilettes hébergées dans une cave voûtée, enroulée de pierres apparentes, est une splendeur. Chacun dispose de son cabinet privatif, en structure aluminium, s’arrêtant à mi-chemin sur la hauteur….
Drowning by numbers
Depuis ce matin, j’arpente les galeries de la Royal Academy of Arts sur Piccadilly Street. Au cours de l’exposition « Matisse et son studio », j’ai saisi l’importance de l’objet, non pour son utilité mais pour son esthétique, de ce qu’il représente comme partie essentielle, préfigurant un tout, plus grand, plus englobant. L’objet en tant que détail…
Wake up in London
Ma nuit dernière fut bercée par les vibrations du « tube » londonien. J’habite en sous-sol d’un hôtel, duquel j’aperçois la rue, par un soupirail. C’est un petit peu bruyant, pas très chauffé mais bien situé, tout près de King’s Cross et de St Pancras. À Londres, depuis 24h, il fait beau, légèrement froid et le soleil…
A fleur de peau : je mets le turbot (dans l’assiette)
Le nuage s’est drapé d’une étoffe bleue soleil, la musique du ciel entonne une samba de Carlos Jobim, je reconnais les notes de Desafinado puis de Samba de uma nota sô. L’astre blond me secoue la frimousse, je me sens fripouille. Avec mon pull orange, à l’aise dans mon corps, je me balance, Ella Fitzgerald…
Pourquoi la vie est-elle mortelle ?
L’ombre de la nuit me questionne, l’essentiel ne s’écrit pas, ne se raconte pas, ne se dit pas et pourtant c’est stimulant que d’essayer de le regarder en face, ce bout de ciel, rempli d’essence, de carburant, d’en faire un compagnon de route, du doute, et sous son couvert, de s’essayer à la dialectique. A…
Mutation, ion ion, même pas peur !
L’homme mute, par Toutatis, chaque nano seconde, il se distingue de ce qu’il était dans l’instant d’avant et il ne sera pas davantage lui-même dans celui qui va suivre. A regarder de plus près, en approchant l’œil de la lentille d’un microscope, quand certaines de ses cellules se font la malle, d’autres se sont multipliées,…
Nuit m’aide in Japan
Qu’est-ce qui m’a séduit au Japon, je ne le sais pas totalement et ce n’est pas le motif de ma quête terrestre; savoir, oui, mais savoir pourquoi non ! Savoir tout court…sans en chercher la signification, parce que, …et c’est déjà pas mal. Savoir intrinsèquement et ne pas aller plus loin, trimballer ce savoir de…
Joker écoute
Il est plus de minuit et le Joker se raconte des jokes, des plaisanteries pour occuper les heures et se remplir les poches d’histoires à coucher ailleurs. Au détour d’une image sonore, il capte un mouvement du concerto en sol de Ravel et il est saisi par la profondeur de cette musique qui n’a pas…
Étrange maquillage
Parce qu’il pleut, le clown se maquille, pour mieux convier le soleil. Désarmé de son parapluie, il danse et il chante, et se prend les pieds dans le bitume. Ravi, il glisse et tombe, humant la réglisse sur le trottoir. Drôle de clown, sa jolie bouille lui donne un air tendre et inquiet. Métaphysique du…
Clownerie hors de sa boîte
Avertissement, avant usage, clownerie sort peu de sa boîte, hormis pour faire le pitre. Il n’a pas d’heures, il n’a pas d’âge, il se dit libre de ses faits et gestes, et du reste. Ce matin, il s’étire comme un chat, les poils rebelles sous les aisselles. C’est l’automne, le froid titille le bout de…
Feu follette en goguette
Ola, moshimoshi, je bois du petit lait, c’est l’heure du madison à la boîte à frissons. Je pratique la danse en solitaire calée sur les pas de mes comparses, animée par la mélodie et le texte génial de « ma rencontre » de Bertrand Burgalat qui, dès les premières notes part sur un rythme endiablé. J’ai chaud,…
Clown à la fraise
Un petit clown, sur le fil, en haut d’une falaise, se dit, fort aise, waouh, j’irai bien boire un diabolo à la fraise. Il vole, il plane, il virevolte et tombe dans les bras d’une Charlotte à la vanille. Il la regarde avec ses yeux de merlan frit et se prend les pieds dans le…
Avec mes oreilles, je change de regard
Tel le mannequin dans la pénombre, ou ces chats en papier, le museau collé à la vitrine, et mes complices sur cette photo, je regarde avec les oreilles, en tirant les plis entre mes yeux. Parce que c’est amusant, je me glisse, sous l’enveloppe froissée des choses et des êtres ou dans l’espace qui les…
Dans un atelier, tout près du ciel
Les yeux de face et de côté, happé par la lumière zénithale, mon regard pénètre dans l’atelier de Brancusi, reconstitué à proximité du Centre Pompidou. Que dire des œuvres d’art présentées dans l’écrin de leur créateur ? Le célèbre baiser, la muse et d’autres sculptures s’animent et me racontent des histoires. Je pars dans l’univers…
Pour une fois, je ne raconterai pas…vidéos amateur
J’ai capturé ces différents moments à une fête annuelle d’Osaka. C’était juste une très belle soirée, in situ, avec des Japonais. C’était un peu dingue pour un gaijin et même pour les Japonais…Un truc suranné, qui lorgnait du côté des chants et des danses traditionnels, ce dont le pays se défait, un peu, beaucoup, mais…
D’Edo au dodo
Ça allait bien, le jet lag, le corps, la tête et le reste. Et badaboum, mon corps s’est mis à avoir froid et le sommeil m’a assommée. J’avais le sentiment de naviguer en territoire ouaté. Pour conjurer cet espace temps hallucinogène, j’ai retrouvé mon matelas plusieurs fois au cours de cette journée et hop, depuis,…
Sourire bleu du pays du soleil levant
Il pleut, c’est la nuit, un changement de saison se prépare et je me souviens. Je me souviens d’un sourire de femme, c’est l’heure bleue et le pays du soleil levant alourdit mes pas pour mieux alléger mon regard. L’image est surexposée, les parfums, boisé, celui de l’érable japonais, et herbacé, des lotus en fleur,…
Danse les pieds dans l’eau
Le mousse ne s’émousse pas, il est punk et sa pulpe remue les océans. Le capitaine regarde, et veille. Il connaît la vague et la lune qui divague. En bonne compagnie, le mousse et le capitaine dansent avec des bigoudens, les pieds dans l’eau, et sous le soleil, la faune et la flore caressent leurs…
Sur un nuage flottant : retour du Japon
Sur un nuage flottant, je sens le vent gonfler mon enveloppe. Je plane en position assise, telle Bouddha. Eole déroule les pliures de mon origami corporelle qui a vu ses bouts d’aile s’allonger et se remplumer depuis trois semaines. Aussi, les angles de ma vision se sont arrondis, grâce à un régime alimentaire très oriental….
ABM : à propos du voyage au long cours
Un voyage au long cours, je sais un peu ce que c’est, car mon existence sur la terre ronde est déjà bien entamée. Toutefois, partir seule, dans un pays de culture et de langue quasi inconnues, et par conséquent, choisir de s’extraire de son environnement proche et confortable, c’est autre chose, même avec les moyens…
Lundi, jour de pluie sur Tokyo : je choisis le chemin de Yanaka
La Bretagne est venue se rappeler à mon bon souvenir, il a plu à Tokyo ce matin. Encore un coup du Captain ! La température est descendue de 10 degrés, ça fait du bien et les gouttes n’étaient pas minces, c’était de la drache, de la vraie ! Les Tokyoites s’arment de parapluies blancs, noirs…
Fin de semaine, à Tokyo : métro, dodo…
Depuis quelques heures, j’apprends à vivre au rythme de Tokyo. Là, où je réside, dans une sorte de pension de famille, près du métro Kasuga, sur la Mita Line bleue, à l’ouest de Ueno, tout est calme et vieux. J’aime mon nid et vivre sur des tatamis. J’écris par terre, je dors par terre, c’est…
Poésie : un haïku des saisons
En automne, je pose L’étai du futur, une digue Pour ohanami. PS : ohanami c’est le printemps, le temps des cerisiers en fleurs, que l’on fête ici en pique-niquant en famille ou avec les amis.
Pluie dans le train vers Tokyo
Il pleut dans le train en direction de Tokyo. La souris verte sent les larmes monter et se faire la malle vers le canal et la kawa. Elle est ravie, elle voyagera plus légère à Tokyo…
Souris solaire, je souris avec mes molaires
Souris verte, colorée par la photosynthèse, j’ai grandi dans les rizières. Ma petite queue en l’air, je pars tôt le matin, et progresse avec le cadran solaire. Sur Seto, j’aime à traîner mes guêtres, à humer l’humidité des forêts et à danser sur son pont. Parfois, je souris toute seule et j’invoque mes êtres chers…
Dans la rizière, over the window
Derrière la fenêtre, je regarde les ponts, les étendues vertes des rizières (dans lesquelles ma souris gambade avec frénésie et rit aussi) et la mer bleue de Seto (que je n’ai pas effleurée du bout des doigts de pied, seulement du coin des yeux) s’éloigner. Je sens la nostalgie me gagner, la fin du séjour…
Cendrillon à cheval sur le shinkansen, en proximité avec la fée électricité
Ça faisait un bail que je n’avais pas de nouvelles de Cendrillon. Les contrôleurs du shinkansen m’ont dit qu’elle avait été interdite de train au Japon car elle avait joué au rodéo sur le train à grande vitesse telle Priscilla folle du désert dans un épisode que personne n’avait encore osé imaginer. Rien ne m’étonne…
Petit moment de frayeur : à la recherche du wpa key de mon pocket wifi
Pour circuler librement au Japon, ce serait nettement plus compliqué et donc moins confortable, sans l’équivalent d’une boîte 4G portable, qui me permet de rester connect « thé » en permanence (au GPS, à firefox, au pays sarrasin, à mes copains et à ma famille du 41 de cœur et de sang). La fluidité et l’indépendance que…
Dans ma chambre à Osaka (2)
Réveil à 6h30, j’ai bien dormi, le bruit des ronflements des moteurs envahit mon espace vital. Les fenêtres sont bloquées, le verre cathédrale m’empêche d’avoir une vue, de regarder et d’aiguiser ma curiosité alors j’imagine… J’arrache le papier peint, je fabrique des lianes et je m’enveloppe dans les draps blancs du lit. Je sors de…
Sur mon lit dans le noir à Osaka (1)
Pour danser, j’avais envie d’horizon alors je me suis allongée sur mon lit, dans ma chambre d’hôtel de 8 mètres carrés. Les bruits de la ville d’Osaka ne sont pas virtuels ni lointains, bien au contraire, ma chambre fait caisse de résonance. Il faut bien que les Hommes vivent et usent de leurs véhicules motorisés…
Osaka la rivale
Virée à Osaka, sur le chemin du retour, dans un autre quartier, plus jeune et destroy,, dans lequel je croise une génération en errance ou en déshérence. Je les repère de loin avec leurs cheveux jaunes décolorés, des tatouages sur la parcelle de leur peau disponible. Ils arborent des look grunge, punk… Ils se retrouvent…
Un oval tout près du ciel !
Hier soir, sur Naoshima, il ne restait plus grand monde, la nuit venue, seuls les insulaires circulent, travaillent ou se reposent, et quelques touristes fous d’art choisissent d’y passer un moment nocturne. L’hôtel m’a invitée à boire un blanc pétillant d’Espagne, en cadeau de bienvenue, il n’était que 5 heures. L’hôtesse n’était pas très jeune,…
Naoshima : une toute petite île naturelle et artistique…paradisiaque
Ma lune de miel, avec moi-même, devait faire étape à Naoshima. L’île est située à 14 km de Takamatsu soit 3/4h en ferry, sur une mer de velours. L’île est riche en végétation, des pins, des palmiers, des arbres « girafe », tout est vert ou bleu, les oiseaux chantent, les insectes claquent des dents, les rapaces…
Cendrillon à la recherche d’un prince nippon…
L’idée c’était de s’allonger sur le sable sans faire de châteaux en Espagne. Et, puis le temps a tourné à l’orage et la lumière était parfaite pour capter l’indicible, ce qui ne se voit pas à l’œil nu mais autrement. Dieu que c’est beau, comme le chantait Balavoine… Et, de manière inattendue je suis tombée…
Un jardin extraordinaire, Ritsurin, dans le centre ville de Takamatsu
Pour garder le rythme, ce matin, j’ai pris le train jusqu’à Kitohira. Une petite ville où les pèlerins passent pour déposer un don ou un ex voto, au temple, et prier, après l’ascension de plus de 1.300 marches. J’y suis allée de bonne heure, pour profiter de l’ombre avantageuse et de la quiétude inspirée par…
Le train train ou l’entrain
Au train train, que je laisse en gare, je préfère l’entrain qui me tire du train train. Le mouvement véhiculé par l’entrain me pousse sur des rails inexplorées voire à construire de nouvelles voies. Parfois, je connais les règles et le mode d’emploi, je les comprends et je les respecte, c’est grâce à cette dépendance…
A Takamatsu, avec Emmanuelle Riva et Chris Marker
Takamatsu, c’est le port principal de l’île de Shikoku, l’île la moins densément peuplée du pays, qui en compte quasi 7.000 (>100 m2), mais dont 430 seulement sont habitées. C’est un endroit qui me plaît parce que. Il y fait plus frais que là où je suis allée jusqu’ici, la mer de Seto influe certainement…
Une barque sur l’océan, aux côtés d’Emmanuelle Riva
Des frissons sur la peau, tel un héron blanc à peine sorti d’un onsen (bains chauds publics japonais), j’écoute Ravel, pour rejoindre encore plus ce territoire mystérieux qu’est le Japon. Maurice Ravel était passionné par le Japon tout comme Monet, leurs maisons et leurs œuvres en ont imprimé le souvenir. Allez visiter la maison de…
D’ouest en est, sur l’île de Shikoku, à bord d’un train du JR* (entre mer et montagne)
C’est drôle, j’ai le sentiment d’emprunter la micheline entre Vendôme Ville et Paris Austerlitz, sauf que j’ai deux fois plus de places et que le paysage et le pays ont changé de latitude et de longitude. Au Japon, les voies ferrées s’étendent sur 24.000 km pour 378.000 km2 de superficie. En France, 30.000 km de…
D’île en île avec ou sans ailes
Mon couchage fut d’un confort remarquable. D’ailleurs, je revois encore comment l’une des femmes de chambre a opéré pour plier le drap du dessous aux angles du quatrième petit matelas, ce fut une démonstration d’origami appliqué à la literie, procédant d’un geste sûr qui claquait dans l’air. Toutefois, mon sommeil s’est installé dans une relative…
Festival de dégustation sous le clair de lune de Miyajima : kanpai !
10 plats, avec une puissance de démultiplication du plaisir, croissante, au fur et à mesure de l’initiation, oui, ce fut un sacré festival de saveurs, et je ne suis pas sûre de savoir restituer la montée progressive de cette expérience de dégustation rare, unique. Tout d’abord, une hôtesse, entre avec son plateau, après avoir fait…
Amplitude des emplettes
Pour vous rendre compte de la situation, je suis limitée aux entournures car je suis venue avec un sac à dos, petit et rempli. Comme dirait Ania, laisse de côté le superflu et tu te sentiras plus légère. Quel bon sens de la part de ma chère coach préférée et surtout d’une vieille inactive vénale…
Les toits et les toilettes
Imaginez un toilette à la japonaise (voir la photo mise en avant, il s’agit de la version femme) installé sur un toit pentu et suspendu. Tout serait fait pour que les lunes se rencontrent et se racontent des histoires de mer, de tranquillité et de mystérieux trous noirs… En attendant, je monte aux arbres… Je…
D’Hiroshima à Miyajima : une balade sur l’eau, de la rivière à la mer
Le bateau est parti à 8h30 depuis un quai, tout près du dôme de Genbaku. Je me suis installée face à une vitre et une voix nous a annoncé 20 min de rivière puis 25 min de mer pour rejoindre l’île de Miyajima. Le passage en rivière fut un moment paisible, doux, délectable, sans bruit…
« Soba » kudasai : le grâal pour les Bretons d’Asie ou les Asiatiques de Bretagne
Ce soir, je me suis régalée à deux encablures de l’hôtel, par hasard et pas rasée. J’ai vu que c’était plein, et qu’il fallait attendre son tour, dehors, sur un banc du restaurant. J’ai patiemment attendu en décryptant leur English menu. Mauvais présage me direz-vous, mais non, ils parlaient deux mots d’anglais et moi aussi…
Le mémorial de la paix et la déclaration de la paix 72 ans plus tard me remplissent d’espoir
Témoignages, photos, textes et film pédagogique reconstituent la vie, avant et après, l’explosion de la bombe A, dite « little boy », à 600 km au-dessus de Hiroshima. Le dôme de Genbaku se situait à quelques centaines de mètres de l’épicentre. La bombe d’un diamètre inférieur à un mètre contenait l’équivalent d’un petit cube d’uranium 235 pour…
Hiroshima, un autre jour d’août, un petit héron blanc bipède…
Après avoir fait deux stops dans les gares d’Okayama et de Fukuyama, j’arrive à Hiroshima grâce au train super speed, le shinkansen que je n’arrive pas à capturer comme je voudrais. En s’arrêtant à la gare de Fukuyama, j’ai pu observer, du côté droit du train, un autre château que celui d’Himeji, que j’ai pris…
« Ohayo » rien à voir avec « how are you » !
Hier soir, à Himeji, dans mon hôtel froid, de type business, le « Dormy Inn » (très propre, bien situé, proche de la gare et à une demi-heure du château à pied), qui me changeait radicalement de l’ambiance chaleureuse des auberges de jeunesse de Kyoto et d’Osaka, je me suis dit « allons-y allons-zon » boire un sake à…
Si Himeji m’était conté…
« Ceux qui m’aiment prendront le train », d’ailleurs les petites villes japonaises, les amis ou les familles éloignées des mégapoles doivent l’être « aimables » car les Japonais se concentrent dans les gares, de façon impressionnante, le samedi matin. C’est chouette de se retrouver dans un train de banlieue comme si j’étais d’ici. Je reste debout puis une…
Festival d’été inter-générationnel au temple de Kitamido à Osaka : danses, chants, bière, riz et rigolade avec ou sans yukata
Hier, je suis arrivée en début d’après midi dans mon auberge de jeunesse, l’hotel 64, superbe et agréable, chambres traditionnelles et lieu à vivre très contemporain en béton ciré avec des sièges de type industriel. Sa situation, nord ouest, dans le quartier de Nishi Ward, n’est pas idéale pour visiter le quartier qui bouge le…
Au Japon les flyers ou leaflets (de mise en avant d’événements ou de lieux) sont des œuvres d’art minimalistes
Pour me remettre, très prochainement, en position verticale, je ne laisse pas mon estomac vide, d’autant que c’est l’heure du goûter, preuve à l’appui, le petit pain brun aux raisins, acheté ce matin. J’ai commencé à le croquer dans un coin et hum hum, il est plein de saveurs. Pas sec du tout, avec le…
De la bouche d’égout au (bon) goût en bouche
Quitter une ville pour en retrouver une autre, c’est toujours un arrachement aux tripes et au cœur, comme avec les êtres que j’aime (fort). Depuis toute enfant, j’ai l’impression première qu’on se dit « adieu » et que c’est fini, qu’on ne se reverra plus, jamais, et puis heureusement, à chaque fois, mon impression première se dissipe…
If you go to Kyoto, stay at Gojo Guest House : it is young and cheerful to the elder and more than this !
Hi folks, or Ohayo les amis et ma famille, Je voudrais tenter de vous dire ce qui passe au Gojo Guest House à Kyoto. C’est une auberge de jeunesse, sur Gojo Street, tenue par un jeune type, avec une petite barbe pointue, qui a des oreilles normales et un chouette chapeau. Il est pince sans…
Journée (ef)fusion sans acquisition
Chaleur extérieure étouffante, et pourtant, je sors et déambule hors de ma bulle du Gojo Guest House. Mon cœur est en fusion, pas de récupération possible ! Mon réacteur n’a pas été conçu pour, alors, je déborde, je déverse mon trop plein d’énergie en marchant dans d’autres quartiers, sous plus de 40 degrés au soleil…
Un penchant pour ce qui n’est pas droit : antiportraits (que je fais miens) aux antipodes
Décidément, je ne trouve pas le sommeil. Je regarde mes photos et me vient l’idée de réunir des portraits pris, ici ou là, à Kyoto, d’inconnus penchés (sauf qu’en vérité ils sont peut-être droits et verticaux et c’est mon regard qui serait bancal…) : soit par trop de vivacité, la jeunesse étant le 1er mobile,…
Pierre qui roule n’amasse pas mousse
Les lumières nocturnes et diaphanes des lucioles et le bouquet de lanternes japonaises disposées dans un vase en céramique de Bizen, je les imagine, là maintenant, posées sur les tatamis ou sur une poche d’air, en apesanteur, comme les perles de beauté sur la planète Mul, dans Valérian le dernier film de Besson. Pour percer…
Le Murin-an : un autre jardin ou quand la nature apprivoise l’Homme
Émerveillée, comme Alice aux pays des merveilles, j’ai frétillé et je bouge encore, bancale sur mes doigts de pieds jusqu’au sommet du crâne. Les yeux renversés et le bout de mon nez aux aguets, j’ai longuement arpenté ce lieu, hors du commun, le Murin-an, tout près du zoo de Kyoto. Je ne savais pas ce…
Kawai Kanjiro’s House
Les jeunes employés du Gojo Guest House m’ont invitée à visiter la maison de Kawai Kanjiro qui fut un céramiste exceptionnel, penseur et philosophe. Dans ce lieu, nous sommes invités à nous déchausser et à revêtir des chaussures spéciales. Il s’agit d’une maison traditionnelle de toute beauté. Je n’ai pas croisé un touriste, pas sûr…
Au hasard des rues de Kyoto
Marcher, marcher, sans autre but que de voir, de rencontrer, et d’avancer. Être mobile pour ne pas se déformer, en se pausant trop longtemps, mais pour épouser d’autres formes entaperçues ou inconnues. Se mouvoir pour s’émouvoir. Se fondre, et absorber en retour. Ne jamais être le même qu’à la seconde précédente, vivre tranquillement sa transformation…
Portraits du dimanche
Aujourd’hui, c’était et c’est encore, pour à peine deux heures, dimanche. A Kyoto, les familles, réduites parfois à un être humain, vont au temple. Et comme il paraît qu’au pays du soleil levant, on nait shintoiste et qu’on meurt bouddhiste, eh bien je suis allée à la rencontre de femmes d’hommes et d’enfants japonais, sur…
Dans ma chambre
Naviguer à Tokyo avec son pocket Wi-Fi, commandé en France mais livré à l’aéroport ou au desk de son 1er hôtel, est aisé. Préalablement à son utilisation, vient le moment redoutable de l’installer, et de comprendre comment ça fonctionne ou l’inverse. En clair, c’est un émetteur décodeur que l’on embarque avec soi et qui nous…
Partout ça sent le riz
Même dans le quartier de Ginza, l’avenue Montaigne puissance 10 en termes de superficie, ça sent le riz. Il est nécessaire de préciser que ce quartier accueille le plus gros marché de poissons au monde. Le samedi matin, le japonais y vient goûter du poisson cru ou du poulpe grillé. Pour ma part, je me…
« Visages et Villages » d’Agnès Varda et JR est un film comme il n’y en pas d’eux ! »
« Visages et Villages » est un film comme il n’y en pas « d’eux », clin d’oeil à l’humour parfois potache des auteurs de ce documentaire, alors qu’il devrait y en avoir mille ! C’est frais, léger, grave, humain, profond, vivant, vital et poétique. JR est un jeune photographe professionnel qui travaille en équipe, et qui est connu…
Être sage pendant l’orage
Il est l’heure de dormir, et, dessiner m’éloigne de l’alignement des astres. Pas de vaisseau spatial, et encore moins d’orage, tout est silencieux ici bas. Je pars dans le sommeil, au pays du sage, loin de l’être tout à fait. J’esquisse quelques traits, et, en dessinant je me surprends à rêver que je le deviens….
Hommage à Kusama (détournement de la Vénus de Milo au carré avec des points)
La Vénus de Milo, revisitée par Yves Klein, n’incarne pas la beauté d’hier, mais la beauté d’aujourd’hui, à moins qu’il n’ait voulu dire « la beauté confine à l’éternité et brave ainsi les modes ». L’éternité fait perdre la tête mais pas le goût de la beauté. Ou bien est-ce l’inverse ? Je le demanderai à Kusama,…
La chouette du musée de la chasse : un ersatz de Big Brother
Hier soir, en allant retrouver des amis, je me suis arrêtée nette, saisie par une présence obscure. Je me suis approchée de cette fenêtre, sise rue des Archives, nez à nez avec la chouette de Big Brother. J’ai d’abord eu peur et je lui ai dit, tiens, « t’as pas l’air bien courageuse », tu restes enfermée,…
De Rodin au Grand-Palais en passant par le Petit
La matinée s’apparentait à une étape préparatoire à quelque évènement à venir. Une casquette, des chaussures, des jouets en bois, l’essentiel avait été collecté aux bons endroits pour l’objectif assigné. La pause méridienne s’était invitée, permettant au corps de se déposer et à la tête de rester tranquille, un « entre-deux », le temps de regarder, d’observer,…
Voyager par les images (ou l’exposition à Chambord d’œuvres d’Art collectionnées par les Pompidou)
Représenté sur cette lithographie provenant de la galerie d’Art de Locquirec, le voyage s’apparente à une attraction terrestre, un besoin de vivre une aventure humaine. Et, comme l’a écrit Nicolas Bouvier, c’est plus le voyage qui vous fait (ou vous défait) que l’inverse. Le mouton et la soucoupe volante jouent avec le globe et la…
Sur ma bouche : la beauté du grain
Sur ma bouche, ou plutôt juste au-dessus, un petit grain de beauté s’est dessiné, jusqu’à prendre pied puis racine. Peut-être est-ce le doigt d’un ange, qui passait par là, qui l’a semé, puis a transformé la surface de ma peau en un terreau fertile. Les grains de beauté se sont donnés le mot, ils se…
J’avais 7 ans
D’aucuns disent qu’on ne change pas, fondamentalement. D’autres, parfois les mêmes, pensent qu’il faut un certain temps pour apprendre à comprendre le monde et à travers les autres, se découvrir et apprendre à se connaître, pour mieux devenir soi. Aujourd’hui, je me dis que j’aime toujours les pois (cf photo d’école), que je continue d’apprendre…
La reine des pommes
Ce midi, j’ai déjeuné en tête à tête avec la reine des pommes. Elle était un peu cuite et habitée, aisément reconnaissable à sa peau plissée par le soleil. Nous nous sommes observées, étudiées, mangées, des yeux jusqu’au trognon, c’était savoureux, j’en ai encore plein la bouche ! Son jus n’a pas son pareil, je…
Fée et riz, le soir du 14 juillet
Comment se réveiller après avoir connu l’extase, clouée sur mon canapé, par le spectacle féerique du feu d’artifice de Paris ? Je suis sonnée, depuis mon roof top Villetrunois, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu autant d’inventivité dans les traits, les formes et les couleurs. Les spirales coupées en deux devant la Tour Eiffel…
Le terrain de jeu d’un insaisissable papillon orange
J’avais oublié qu’il pouvait exister des papillons oranges. Depuis ce matin, à chaque fois que je mets le nez dehors, l’un d’entre eux, on ne peut plus vivant et ailé, virevolte et enchaîne des galipettes ou des loopings dans les airs. Il m’accompagne et me frôle dans la descente de la cave ou vient me…
En passant, ma chouette n’aime pas trop Cendrillon
En passant je regarde autour, avec une approche globale du mouvement, mon déhanché ne dénote pas sur le portrait du monde. Etrange spirale, soudain le tout synchrone et homogène s’efface pour laisser place à la singularité d’une rencontre, qui me saisit en retour, une forme de sortie de route, ou quand un électron tire un…
Dans la proximité de mes secrets : l’atelier de Giacometti
Une berline bleue vient me chercher pour faire route vers l’océan. Un ordinateur de bord me dit que je n’aurai pas à conduire, l’intelligence artificielle m’amènera à bon port. Aucune carte ne m’indique le parcours, la voix de son maître est en sourdine, car l’inconnu m’a donné rendez-vous. Après un temps que je ne saurai…
Ma chouette : une drôle de fée clochette
Dans la mythologie grecque, Athena, symbolisée par une chouette, porte un casque guerrier, prête au rapport belliqueux pour protéger la ville d’Athènes. Depuis dimanche dernier, ma chouette protectrice, en carton bouilli, n’a pas changé de peau mais de chapeau, elle revêt désormais une petite cloche pour sonner le tocsin lorsque c’est l’heure. « Oui, mais de…
Grisée de musiques rock et baroque, je danse de tout mon soûl
Je suis saoule, je suis grise, je vacille tel un être persillé d’alcool, et pourtant je ne bois rien d’autre que des notes et des silences. Cette sensation d’ivresse permanente émane de mon être musical, bercée par des flots de mélodies, autant de signaux qui circulent dans les espaces de mon cerveau, jusqu’aux terminaisons nerveuses de mes…
Quand ma chouette me joue des tours
Ce matin, ma chouette voulait voir les choses de plus près, elle ne supportait plus de voler dans le flou. Pourtant, je lui ai dit que sa vision de myope présentait des avantages mais elle s’en fout, ma chouette, elle pense savoir que c’est mieux ainsi. J’ai sorti ma trousse de chirurgien et je lui…
La pyramide humide du Louvre
Pour les promeneurs au cerveau inversé, distraits en profondeur, la pyramide de Pei semble flotter, prête à larguer les amarres. Ce n’est pas en felouque que j’y accède mais avec mon petit moteur intérieur. Les jours de canicule, le bassin à débordement appelle, la passante que je suis, à venir tremper ses doigts de pied…
Vue de mon balcon idéal
L’Everest à Paris, c’est « le » balcon, « la vue » avec « le » balcon, et si possible, une vue imprenable gorgée de beauté, un endroit qui ne peut être apprivoisé que de là. Mon balcon idéal, je l’ai saisi, ce matin, avec mon oeil, à peine défroissé de la nuit. En passant par hasard, dans cette rue, près…
Bas la patte, « touche pas à ma moustache » !
L’épopée pop de ma vie vient de mon panache et de mon héritage capillaire. Il semblerait que ma coupe de cheveux de playmobil m’aide à voir les choses du côté rose de la face pour ne pas dire de la fxsse ! A la recherche du look le plus ringard, je convoque la princesse Leila,…
Baignade au clair de la lune
Il fait nuit, je suis nue, rafraîchie par le vent orageux, Derrière la fenêtre, je plonge un regard brun, Une sirène me parle du mystère abyssal, Sa nageoire ventrale remue l’onde de ma tranquillité. Elle s’éloigne de ma vue retenue par la brune, Le silence prolonge sa venue, Je me baigne dans l’ignorance de cette…
J’ai rêvé de la lune
Je ne confonds pas, je suis à fond dans la recherche de sens et de clarté. Et pourtant, cette nuit j’ai rêvé de la lune et j’avais les pieds sur terre ou plutôt j’étais allongée sur un lit. Le rêve fait vivre mais vivre n’est pas un rêve, c’est une réalité où le rêve est…
S’encorder
Dans le monde de l’alpinisme, la confiance aveugle dans un guide de hautes montagnes ou un 1er de cordée est bannie. Rien n’est jamais acquis ou sûr. L’important est de se préparer pendant des années, inlassablement, d’acquérir une technique, de pratiquer, puis quelques semaines avant l’ascension d’un sommet, d’installer pas à pas son camp de…
Herbe ravélienne
Je bois de l’orge grillée, un breuvage tout droit sorti du pays au soleil levant. Je m’hydrate, je me rafraîchis, allongée sur le parquet, telle une herbe presque sage, au milieu d’un courant d’air. Il fait plus de 30 degrés celsius dans le nid, je cuis, et je m’évapore. Tiens je fume du bulbe… J’agite…
I comme Easy
En ouvrant le rideau d’un izakaya, une petite brasserie japonaise où l’on vient manger et boire, à toute heure et selon son humeur, je me dis, I comme Easy, car c’est facile de se laisser porter par l’inconnu lorsque la dégustation et l’éveil des sens sont conviés. Je suis et continuerai d’être une « gaijin » au…
Et si on ne passait pas sa vie à passer à côté de la vie ?
Ce soir, j’écoute mes idées bouger, s’éveiller, me bousculer, elles iraient bien de l’autre côté du mur crânien, faire des choses, transformer en réalité leur vision du monde, mais en même temps, elles sont très bien au chaud, à oser des circonvolutions sans queue ni tête, à faire des loopings qui ne servent à rien…
Envies sculpturales : souvenirs de Rome
Spéciale dédicace à T&P (avec l’accord de T) ! St Pierre domine la place de la Basilique, il tient la clé, mais n’aime pas être pris pour un pigeon… Dans les jardins, entre la Villa Médicis et la Villa Borghese, la Grèce Antique n’est jamais loin. Dans la Villa Borghese, Le Bernin rend les corps…
Un drôle de cycliste
Le tour de force de ce cycliste, pas comme les autres, c’est de cloper tranquillement, en mode arrêt, à contre-sens, rue de Turenne, à l’entrée de la place des Vosges, un dimanche après-midi. Il se laisse regarder, photographier, il sait ce qu’il fait. Même sans toucher à son gouvernail, il tient son cap, et rit…
Le Pari(s) du Japon
A quoi sert de courir après le temps ? Telle Alice, je vis ici et ailleurs, et le temps n’a pas d’importance, il est comme suspendu, hors champ. Sans montre ni démonstration, je cristallise une forme et un fond de vie à Paris tout en visualisant une autre vie au Japon. Le point de départ…
A hue et a dia, à dada sur mon âne, je pars de l’Olympe
Soleil et bleu du ciel, y a pas à tortiller, l’air de la rue m’appelle. Changement de temps, ou de paysage, en fonction de ce qui me passe par la tête, je ne tourne pas longtemps en rond. Tout de suite, maintenant, je commence par photographier la vue de mon nid, puis, j’ôte mes ailes,…
« Sommes-nous ce que nous regardons » comme l’a écrit Walker Evans ? Et si nous étions aussi ce que nous ne regardons pas ?
Se définir par les sens, ou et, par la parole, l’écrit, le corps, c’est juste, et en même temps, c’est juste « pas assez ». La définition de l’être est irréductible, c’est pour cela qu’elle est fascinante et qu’elle appelle la conjugaison des Arts et des exégètes pour tenter d’en percer le mystère. De la case des…
De la légèreté de l’oeuvre sculptée
Parfois, on veut du lourd, du consistant, du roboratif, et puis, à d’autres moments, on sent l’envie du léger nous gagner, celui du vide qui remplit, de l’éphémère qui s’insinue sans peser. En avançant la tête, je scrute, et je déroule les fils de mon cerveau. Je tisse un projet sans dé ni hasard, une histoire…
Je suis devenue fleur à Giverny
ça s’est passé, aujourd’hui, samedi 27 mai 2017, nous nous étions donné rendez-vous avec Anne, en ce joli mois de mai, mues par l’envie de pousser la porte du paradis fleuri de Giverny. Je l’ai donc retrouvée, tout près de la gare d’Enghien-les-Bains, il faisait déjà très chaud à près de 11h du matin. Et hop, en route, Anne…
Coco bel oeil n’en croit pas ses oreilles…
Ce soir, les yeux dans les yeux, j’avoue souffrir d’un épanchement narcissique de l’oeil. Pour être claire, j’en ai un qui regarde, pendant que l’autre aime à être regardé. Certes, c’est plus que permanent depuis un quinquennat, sauf que depuis quelques heures, je ne vois plus, je les ai invités à se faire discrets, à aller…
De la nostalgie du gris
Assez de l’être vertical ou de la marche, je m’assois dans le présent, totalement là, dans l’instant, et me raccorde à mon noyau décentré, cet électron libre et par trop agité. Que la météo soit apaisée ou en état de tempête, je diverge naturellement du sol et gamberge en direction du ciel. Ainsi va Antigonegone….
Donne-moi du blé et j’enlève le haut !
Dans un champ, une parcelle de blés, en Villetrunois, je nage, vêtue d’un bermuda orange, le nez au vent, la tête en bas. Vers l’ouest, ma brasse me conduit, sans palme, ni tuba. J’ai enlevé le haut, pour sentir la caresse des épis d’âge tendre, épouser ma peau. À cette saison, l’air frais agite les…
À la recherche d’un brin d’oxygène, d’un plus grand souffle
Dans le métro, ce matin, la chaleur suffocante fait ressortir un brin d’humanité à ses passagers. Certains parlent tous seuls sans qu’aucun son ne sorte de leur bouche. Une autre se coiffe les cheveux. Et puis il y a ceux qui pianotent sur leur smartphone ou qui écoutent de la musique avec un casque. La…
Carnet de bord romain
Pour sortir du cadre qui définit et fige le temps, j’écris sur un carnet de bord, sans bord, afin de parler librement. Il s’agit d’une petite histoire, inventée, qui prend naissance et se termine, ce mercredi, en fin de journée, au moment de survoler la mer, au large de Rome. A bord d’un A320, l’avion…
Cyprès si loin
Si le rhum était distillé à Rome, alors je deviendrais ouistiti en Italie. De toi en toit, l’histoire me traverse, un tourbillon d’images me fait trébucher, le nez planté dans un parterre de fleurs. Des impatiences ornent les terrasses et colorent les pergola. Je bois le jus des orangers et des citronniers et je me…
Incognito hi hi ou oh oh
Parce que la nuit tous les chats sont gris, je deviens souris, et je miaule, en silence, en remuant mes moustaches. Croisant le regard d’une inconnue en kimono, je lisse mes poils, et les enroule autour de ses bigoudis, avant de fermer les yeux, les joues fardées par l’agitation de mon sang vendômois. Je l’entends fouler…
Antigonegone aux pieds plats…pas raplapla
Sur un chemin vicinal de la capitale, en ce 1er mai 2017, une semaine avant l’échéance clé du 2ème tour de la présidentielle, j’avance au coeur de l’indéfinissable, un territoire en re-conquête, un pays du doute, en pleine mutation, que d’aucuns, dont je fais partie, appellent la République Française, et sont fiers de son Histoire, et…
Au pays du son, l’Ane est, donc, j’écris
C’est le printemps, l’heure est au changement, je déménage. Un sac plein de cet air de ne pas y toucher, une puce dans le dos, et un appareil photo dans les poches de mes yeux, je quitte la maison. Le vent balaiera les traces de ma vie fugace, en laissant un livre blanc. Par la cheminée, je…
Une baignoire face à l’océan
Telle la carpe Koï, je suis quoi, devant l’océan, ou plutôt devrais-je écrire, « je suis qui » pour oser le regarder et l’interroger tout en me questionnant ! J’ai trouvé la solution, Eurêka ! J’interpelle Archimède, n’ayons pas peur. J’ose encore, je pose et dépose une baignoire sabot, équipée de pieds, mais privée de griffes, sur…
Le ciel est bleu, bleu crémeux, ça fait du bien aux yeux et aux papilles
Ce matin, le ciel est bleu, bleu crémeux, peut-être parce que les nuages se sont fait la malle, ou qu’ils ont enfilé un jeans, et planqué leur coiffure chantilly dans des baskets. Je regarde loin, quand je vois une soucoupe volante, en forme de Paris Brest, pas celui de Jacques Genin ni celui de Conticcini…
Dans un cimetière dormant (le club des 11)
Dans un cimetière dormant, je cherche le bois qui me rend belle, à moins que ce ne soit la belle, qui fait feu de tout bois, qui me rendra de marbre ! Tiens, elle a tiré sur ma barbe et je ne me suis pas transformée en baobab. Barbatruc, ma belle au bois dormant a…
Soirée grandes oreilles…vivement le 23 !
Parfois, j’irais bien faire un tour dans la machine centrifugeuse, celle qui lave plus blanc que blanc, thème à la mode en ces temps de transparence rance. En attendant, je lisse mes grandes oreilles et je regarde mes compatriotes, derrière le hublot du ferry boat, qui ne traversent pas la côte. Le voyage rotatif sera…
Quand le curry sublime le riz et fait oublier l’incurie
C’est le printemps, et en même temps, c’est déjà l’été. Les arbres fleurissent dans les jardins, ici aussi, à Paris, et la nature tient bon, malgré l’atmosphère d’incurie. Les pétales blancs et le coeur rose des cerisiers du Parc Monceau nous font nous sentir heureux, ils nous re-génèrent, jusqu’à distiller dans notre cerveau un dernier espoir,…
Un soleil bleu chantilly
Mon oeil court sur une plage abritée par une allée de pins marins. L’horizon est courbe, je franchis une porte imaginaire, un seuil. Un besoin irrépressible de toucher le bleu du ciel me conduit à plonger pour mieux embrasser son reflet dans une mer d’huile. Le trait crémeux de chantilly, issu d’une poussée de fièvre du soleil qui poudroie, arrivera-t-il à…
Villetrun un jardin gallo-romain
Jadis, presque deux millénaires en arrière, Villetrun était une ville gallo-romaine. Il y a une quarantaine d’années, des archéologues y ont retrouvé les fondations de villas. Un amateur (au sens d’ »amare », aimer en latin), papa pour ne pas le nommer, en ouvrant les yeux, par hasard et sans chercher, s’est baissé et a ramassé, sur ses…
Place à la musique et au silence
Certains musicologues écrivent que quand une œuvre de Mozart se termine, le silence devient alors mozartien. Ce matin au TCE, avant le début du concert de Lucas Debargue, prodige français de 26 ans, je n’ai jamais autant ressenti la présence et la signature du silence. Le musicien l’avait convoqué, il était là, et ça faisait…
Au bord de la rivière avec ma fée et Gauguin puis « Aniatziki » et poulet de Jérusalem sur un « El Grifo » de Lanzarote
Il est des urgences qui ne peuvent souffrir une plus grande attente. Cette nuit, je me suis couchée à 2h du matin. La veille, nos météorologues préférés annonçaient de la pluie pour la journée du 1er avril, un temps favorable à la sortie des poissons sur la carte hexagonale. Que nenni, il a fait gris…
Parce que c’est le printemps
Parce que c’est le printemps, je danse avec mes talons aiguilles, en chantant sous la pluie, sur le gazon du parc voisin. Parce que c’est le printemps, je me suis maquillée, pour incarner un clown ou devenir une femme, voire les deux en même temps. Parce que c’est le printemps, j’écoute les cordes pincées d’un clavecin…
Retour en TGV en sens inverse de la marche
Les paysages défilent au galop et je ne sais pas trop où je vais car, dans le TGV de retour, j’ai la tête aspirée par ma terre d’arrimage, tout près et déjà si loin du sol Vendômois, et je sens aussi mes fesses qui sévissent avant de dévisser du côté de la Seine et de…
Blues du Vendômois
Aujourd’hui vendredi 31 mars 2017, le bleu du ciel a laissé sa place au gris souris. Mes yeux font une pirouette puis une roulade et passent du vertical à l’horizontal. Sur un mur du parking de l’ancienne gendarmerie, j’aperçois un tag (La signature de l’artiste ?) et le visage peint d’un adolescent. L’artiste a su…
Y a des hauts et y a des bas
Vu les températures de la journée en ce 30 mars, avec un record à La Hague, tout là-haut, dans le Cotentin, qui a dépassé les 20 degrés Celsius, c’est le moment d’enlever ses bas et de ne pas se défiler. Avec deux copines, nous sommes mannequins pour Monoprix (voir photo mise en avant). Vu d’en…
Et si on faisait un tour à Tours ?
Parfois, on se joue des tours, et une ville symbolise cette figure de style, elle porte le doux nom de « Joué-les-Tours ». À d’autres moments, on fait fi du figuré, mû par une soif de géographie et de rapport direct aux lieux. L’idée est simple, se laisser porter, suivre les rues en faisant des tours et…
Retour printanier en Loir
À chaque changement de saison, j’aime nager à contre-courant, en Aneth saumonée, et naviguer les pieds nus, sur le chemin clair et obscur de la Guimanderie, au plus près des terres plates et arables de mes ancêtres, un retour aux sources à quelques centaines de kilomètres du Mont Gerbier des Joncs. Le matin, je saute…
Tours et détours (photo et cinémato)graphiques et musicaux
C’est peut-être parce qu’il fait beau que l’envie du beau titille mes pupilles. Mon optique fonctionne plus que fois X, elle se dévergonde, au-delà du nuage de points, sans limite, ni ligne, et les oreilles de mon crâne jusqu’à mes doigts de pieds frétillent. Allons-y allons zon parcourons ces tours et ces détours (photo et…
Une baleine sur le tapis
C’était hier, c’était assez (ha ha ha) de ces moments de théâtre et de comedia del arte quand mon amie la baleine est venue me rendre visite. Elle a emprunté les escaliers et s’est hissée jusqu’au nid, au 5eme étage, avec légèreté et opiniâtreté. On s’est dit « bonjour », nos nageoires se sont reconnues et doucement…
What’s new pussy cat ? Just time to listen to Liz and Jean to feel fine or just better !
Ecoutez l’ex chanteuse des Cocteau Twins, Elizabeth Fraser, ça réveille, doucement, sans se mouiller. Et approfondissez avec son album culte « Heaven or Las Vegas » Aucun rapport avec la photo mise en avant du dernier album de Jean Rondeau, génial claveciniste, qu’il faut aller voir en concert, la famille Bach est son territoire, nous aussi, nous…
« Mass » de Leni (Bernstein) : un opéra rock sur Dieu, une œuvre hors norme ÉNORME, rarement jouée. Foncez sur YouTube puis réservez pour la Philharmonie, et rdv en mars 2018 !!!
« Mass » de Bernstein est une œuvre de commande de Jacky Kennedy pour John. Cette messe peu conventionnelle fut créée lors de la soirée inaugurale du JFK center de Washington le 8/9/1971. Nixon s’est fait remarquer par son absence. Bernstein avait déjà écrit sa symphonie n•3 « kaddish » à la mémoire du Président, son ami. L’œuvre n’est…
Ah ! Les vices et la vertu, une histoire éternelle que le printemps re-questionne avec plaisir…
La photo, mise en avant ci-dessus, capte un détail d’une des toiles exposées en plein air dans les jardins de l’hôtel de Soubise. Les fleurs fanées rivalisent de beauté avec les bourgeons. Sur le quai du métro de la Porte de Champerret, les peintres de rue fêtent le renouveau de la Création et de l’Art. Derrière ou devant…
Sorti de son contenant, le whisky vieilli en fût de sherry rend content !
Clôturer en beauté la semaine de travail par une dégustation de whiskies entre amis et copains d’amis, ça rend ouistiti ou plutôt ça estourbit avec ou sans tourbe ! Cela faisait une éternité que je n’avais pas retrouvé ou éprouvé cette joie de la redécouverte des sens, autour d’une dégustation de whiskies, plurielle et au…
En ville, les arbres taillent la route
L’heure du printemps éclaire le ciel et l’horizon. Le bleu perce nos yeux et les arbres s’allègent de leur duvet hivernal. Exhibant leurs protubérances, les troncs semblent agiter leurs bras nus et leurs articulations en titane. Je me réchauffe les mains rien qu’en regardant ce bois vivant qui résiste au temps et qui illumine la…
Sortir du cadre
Doit-on sortir du cadre ? À quoi cela sert-il ? La vie est-elle possible et libre en dehors d’une structure solide ? Quel est l’envers ou le travers du hors cadre ? Sur cette photo, coïncidence ironique du destin, derrière le cadre qui a perdu sa toile, je rencontre des barreaux puis une cour et…
En Villetrunois, rencontre avec une geisha
Un été, une geisha a choisi de s’aventurer en Villetrunois. Elle arriva à bon port malgré une trumpisation de son service de géo localisation qui aurait cherché à la dérouter. Pendant plusieurs jours, rien ne s’est passé d’important, en apparence, jusqu’au moment où, elle a disparu, nue. Elle laissa son kimono sur les têtes de…
Funambule envol
D’un bout à l’autre du globe, sur un fil, une coccinelle bulle et butine. Elle regarde le sol pour accrocher la terre et en même temps, elle tire son cou vers le ciel, pour humer l’air. Toute fière, avec son flaire en boutonnière, je l’observe de dos, s’appuyant sur sa carapace ailée, tout en pointillé….
Bizzz zen
La poterie japonaise de Bizen est un type de céramique qui allie des tons rouges et bruns. Elle paraît brute au 1er regard. Chaque pièce est unique. La cuisson se déroule dans un four, à 1.300 degrés celsius, qui peut contenir jusqu’à 6.000 pièces. La céramique ne revêt aucun motif ni vernis. La terre argileuse…
Entre deux
Entre deux mers, je goûterai bien un verre de Bordeaux blanc, devant la dune du Pilat. Entre deux doutes, je convoquerai l’insolence de mes certitudes qui se moquera de tout avec inconsistance. Entre deux moments de respiration, j’opterai pour l’apnée sans sommeil, celle de l’éveil. Entre deux rêves, je vivrai une vie de rêve. Entre…
Ava rit
Pour changer, je ne parlerai pas des avaries de la ligne 13, car ce sujet ne parle qu’à ceux qui l’empruntent. D’ailleurs, y en a une, en ce moment, d’avarie…Loin du concept, nous ressemblions à des otages avariés lorsque nous avons dû nous résoudre à sortir sur le quai de Montparnasse. Pour information, cette station…
Antigone has gone to a castle : un moment de délire
Avec deux potes, nous avons fait les fous, en voici quelques extraits. Avec une bonne lumière et des accessoires, la transformation était évidente voire troublante.
Grosvenor : le pianiste britannique qui vous fait perdre le nord (ou exit le Brexit)
Benjamin Grosvenor, pianiste britannique, flanqué de 25 printemps d’English weather, le pauvre (sauf qu’à Paris l’English weather sévit aussi depuis 48 heures, un effet collatéral du Brexit, who knows…), je l’ai découvert il y a presque 3 ans, à la fin du mois d’août, alors que je séjournais à Locquirec, dans le Finistère Nord, en baie…
À Paris : pluie aujourd’hui (avec un choix citoyen plus que cornélien para ou pari pluie)
15h, rassemblement cet après-midi au Trocadéro, des pro-fillonistes vont venir se mouiller pour leur candidat noyé par ses mensonges et son inconstance, et pendant ce temps d’autres militants se retrouveront à la Place de la République pour réunir leur soif en la construction d’un monde meilleur, une terre sans frontière, ouverte aux citoyens du monde….
Miroitement sous la pluie
Sortir sans son parapluie aujourd’hui, à Paris, c’est un peu osé, moins toutefois que de sortir avec son tartan ou son longi sans culotte. Donc, je prends la pluie, de pied en cap, goûtant ses perles et son jus rafraîchissant et puis, je me dis, c’est amusant d’être mouillé. L’onde de l’Inde bouge ma colonne…
Ode à la nature « capitale »
Le vert remplume Le gris renverse Je bois l’orange J’avale une plume. Adieu béton, adieu goudron Un pari m’effleure. Cultivons notre jardin Un Paris fleuri Ode à la nature « capitale » Même si, Candide, nous ne le sommes point.
Araignée du soir au BBI retreat : même pas peur, je me suis prise pour Peter Parker !
L’araignée d’une taille inhabituelle dans nos contrées hexagonales, que vous pouvez observer sur la photo à la une, aimait jouer à cache cache sur le damier des toilettes du BBI retreat. Confortablement installée sur la lunette des toilettes, je n’avais pas besoin de mettre les miennes de lunettes pour observer que la belle, légèrement velue,…
Cette nuit, je deviens chèvre, de la race des caprins cabotins
Sur quatre pattes, je fais la salutation à la lune, car il n’y a rien de plus beau en yoga. Et puis, quoi de plus fascinant que les planètes, les étoiles et la lune ? Peut-être qu’il existe d’autres êtres vivants là-bas, sur ces sept planètes tournant autour d’une étoile appelée » Trappist-1 » que des…
La nation du sourire et du mouvement
Les plus beaux sourires, je les ai croisés en Inde, dans le Kerala. Le sourire n’est pas donné sur commande, au contraire, car lorsque la photo est posée, et s’apparente à un exercice imposé, officiel, les Indiens ne sourient pas, ils semblent pétrifiés. Peut-être que ça ne se fait pas de sourire devant l’objectif (et…
Raoul, le petit poussin
Je ne me souviens pas du prénom de ce petit garçon, au caractère trempé, qui aimait jouer, dans une agitation continue, hormis à quelques instants comme celui-ci. C’est un des deux fils d’un membre de l’équipe qui travaille au BBI. Je l’appelle « Raoul, le petit poussin » pour l’histoire, car le prénom est laid et ne chante…
L’automne indien c’est mieux que l’été
Pas de feuilles sans arbres, pas d’écritures sans feuilles. Il paraît qu’un arbre produirait 8 000 feuilles de papier. Petit exercice du dimanche soir : combien économisez-vous de feuilles de papier et d’arbres si vous écrivez sur un blog, un article, par jour, pendant une vie d’adulte, dont l’espérance de vie est calée sur la moyenne…
Dans ma chambre noire, y a de la lumière !
Les images ne seraient pas sages, les images seraient un passage, secret et mystérieux, d’ici et maintenant, vers l’après et l’au-delà. Au détour de lignes géométriques, de vagues et d’ondes, de visages et de paysages, au contact de la lumière et des ombres, les images surgissent et dialoguent avec le vivant, pour mieux conjurer l’impermanence des choses….
Nuit celtique à la Philharmonie : le Brexit en slip !
S’il ne devait rester qu’une Europe ce serait l’Europe culturelle, celle de Goethe, de Lord Byron, de Casanova et de Mozart et de tant d’autres encore. Ce soir, de 20h30 à 1h du matin, 3 groupes viennent nous parler d’une langue commune possible, le Gaëlic, qui remonte à l’époque de l’invasion celte il y a…
Un jus qui m’a eue !
À l’avant-comptoir, côté mer et poissons, rue de l’Odeon, domaine d’Yves Camdeborde, je me régale. Ce midi, une huître à l’oseille et ponzu puis chipirons et épeautre à l’encre et « en dessert » tartare de thon framboise sarrazin coriandre. Beurre de chez Bordier, pain de Poujauran et vins blancs de Dufaitre, un chardonnay Beaujolais puis Tessier…
Evasion : ceci n’est pas Antilope Canyon !
Un matin, au petit déjeuner du BBI retreat, le soleil me chauffait les fesses et le dessous des cuisses. Je portais un pantalon en toile de coton, de couleur jaune, et mon oeil partait en vrille tout seul, lorsqu’il s’est égaré sur cette ouverture, vue d’en haut, qui n’était autre que mon assise et son écartement….
De l’huile de sésame plein les cheveux
Jamais je n’ai eu les cheveux aussi gras de mon existence. Des litres d’huile ont massé mon cuir chevelu et recouvert mes cheveux pour le bienfait de mes racines et calmer l’effervescence souterraine. Pour les rincer, tous les jours, pas moins de deux émulsions avec une crème de pois chiche et du vrai shampooing et malgré…
Ma copine indienne
Le Kerala est une région à part de l’Inde. Plus de femmes que d’hommes, moins d’enfants par foyer, une espérance de vie supérieure, une scolarisation généralisée, moins de problème de castes et une cohabitation pacifique entre les religions et enfin, un territoire couvert à 30% de forêts. La nature y est abondante, luxuriante, 1300 espèces d’oiseaux…
Dormir sur ses 4 oreilles
Depuis le ponton du BBI retreat, les feuilles se reflètent sur l’onde à la surface de l’eau. Après une rencontre lunaire avec un petit lutin indien, en rêve, je me suis replongée dans cette scène du reflet, à la Narcisse. En parlant de scène, rien à voir avec la nôtre de Seine, dont la pari de…
La vie en rose, ça n’existe pas que dans la chanson
Assise sur mon triporteur à pédale, je navigue loin d’ici, à la recherche d’épices, curry, gingembre, cardamome, et poivre noir; j’erre sous la lune rose, amoureuse du sari (et) de l’inconnue que j’ai photographiée sur le pas de sa maison, à côté de la fabrique de tissus, près de Chendamangalam. Etait-ce un mirage que cette femme, si…
Pagaie, faut voir !
L’être humain que je suis pagaie le jour sur des eaux plus ou moins calmes. Gaie ou pas gaie, gay ou pas gay, faut voir. L’important est de pagayer pour suivre les mouvements de l’eau sans se laisser entraîner par les courants, quels qu’ils soient, surtout l’uniformisation des courants de pensée, cette facilité qui concourt…
Cuisine divine au royaume des épices
Au petit déjeuner : jus de fruits frais (pastèque, papaye, goyave, ananas, banane, coco…) et pancake au miel. Puis, vermicelle de coco, ou farines de riz et de coco à mélanger à une banane ou une crème à base de coco avec la main droite. Au déjeuner : une galette comme sur la photo, un riz…
La fée électricité a les cheveux emmêlés mais pas que !
En Inde, les coupures d’électricité sont quotidiennes, le délestage un usage intégré dans les mentalités. Sur la table de massage on passe facilement de la bougie au néon, ça réveille ! Pour traiter en partie le sujet, ils laissent de côté le problème de qualité de leur réseau de distribution et investissent en priorité sur…
Le rayonnement de la jeunesse indienne
Rencontré dans une cour d’école, au sein du BBI retreat ou sur un terrain de foot, le visage de la jeunesse indienne respire et inspire l’envie de vivre.
Le kitsch religieux touche aussi la représentation de l’art chrétien en Inde
Vishnu, Krishna autant de divinités hindoues représentées sous des symboles et un apparat kitsch aux yeux des occidentaux. Mais le catholicisme indien revêt aussi son lot de kitsch. C’est comme si Bollywood s’était invité dans les Églises, suivez-moi…Il y aussi un côté SF dans la manière d’ériger une croix, on est loin du calvaire breton…
L’art de se transporter et du mouvement en Inde
Le transport est un acte de foi en Inde. Le véhicule importe peu, on chemine pour devenir quelqu’un. Par opposition, la méditation ne se voit pas dans les rues. Et quand les véhicules se croisent, parfois on serre les fesses.
Endroits insolites du BBI retreat
Recoins pas des plus visibles, pourtant ceux que j’aimais visiter et revoir.
Le jardin extraordinaire et le bras de mer des marins de backwaters
Au lever du jour, sous le soleil ou à la tombée de la nuit, le jardin du BBI retreat m’émerveillait et l’eau de backwaters silencieuse ou véhicule de marins, pêcheurs et/ou rêveurs me fascinait. En voici un aperçu.
Portraits sur le vif : en ville et à la campagne
En marchant ici ou là, je n’avais pas toujours d’appareil photo autour du cou. Parfois, je me disais, ah, j’aurais aimé capter ce moment ou cet inconnu et puis, à d’autres instants, la caméra a suivi mon oeil d’où ces portraits sur le vif.
1ère soirée : fête en l’honneur de Krishna
A peine arrivée au BBI retreat, vers 15h30, le samedi 11 février, je fais connaissance avec Sylvie, ma roomate, le reste du groupe et l’équipe du BBI retreat au complet. Puis vers 18h, nous nous dirigeons vers le temple situé à 10 min à pied, qui fête Krishna et là, c’est le feu d’artifices au…
Autres photos de groupes : la dream team du BBI retreat
À gauche, Géraldine, la femme de Deepan, qui a conçu ce lieu et qui va enseigner la philosophie à des enfants dans une école en cours de construction sur le BBI retreat. Géraldine, qui a rencontré Deepan il y a 6 ans, étudie les textes, enseigne l’anglais aux enfants du village, co-gère le lieu avec Deepan….
Massages et soins ayurvédiques : à quand une médecine à l’écoute de notre corps et de notre âme en France, loin des lobbies pharmaceutiques ?
Pour comprendre, je vous invite à regarder les photos des 3 masseuses « soigneuses » très jeunes, à l’orée de leurs 20 ans, très professionnelles, dotées d’une maîtrise des gestes et d’une force incroyable vu le gabarit de 2 d’entre elles. Un rituel de soins et de massages, suivi scrupuleusement mais adapté en fonction de la personne…
La danse du balai, un ballet qui vaut Garnier
Au BBI retreat, chaque membre de l’équipage joue de plusieurs instruments, une cuisinière fait aussi le ménage, un pagayeur s’occupe des arbres et des noix de coco, une masseuse spécialisée dans les soins ayurvédiques dresse et fleurit les tables. Extraits de ballets usant de différentes formes de balais.
Fresques et pochoirs au BBI retreat
A l’office, les divinités et symboles hindouistes s’invitaient sur les murs sous forme de fresques. Et dans les bungalows, les ornementations des chambres et des portes d’entrée retenaient l’oeil. Je n’ai pu résister à l’envie de vous en rapporter quelques détails. En format scénographique, ça donne ceci.
Sortir de l’île ou comment s’échapper par les échoppes
A deux reprises, je suis sortie du Big Banana Island Retreat, soit nous avons traversé le bras du fleuve soit nous sommes allée dans la plus grand ville à proximité à Parur. Reportage photos : A Parur, nous y avons été transbahutés en rickshaw, également appelé tuc tuc (triporteur), équipé de 3 places à l’arrière et…
« Mani » : un niveau de magnitude hors de l’échelle de Richter
Mani était notre majordome côté restaurant pendant le séjour au BBI retreat. Il marchait pieds nus, arborait une tenue élégante, à son image, composée d’une chemise aux manches longues et d’un longi (tissu de 2 m qui est enroulée autour de la taille des hommes et ressemble à une « jupe »), semblable à un patineur sans patin….
C’était le pied (y compris le vol retour) : ô man, I am a happy girl
Ce matin, lever à 3h au BBI retreat avant de sauter dans le taxi piloté par Manu le chauffeur adorable qui aime à parler de son Kerala natal, dans un anglais roulant les R et qui m’avait déjà embarquée à l’aller, dans l’autre sens. Arrivée trente minutes plus tard, pour une distance de 30 km, à…
Du balai au ballet
Ma fée parisienne, qui voyage du côté de la Charente et de la Touraine, jusqu’à la Bretagne, et au-delà de l’hexagone, a un sacré cœur en elle et devant elle, mais surtout elle manie avec adresse et facilité le balai. Elle n’est pas que ma fée, elle est aussi ma sorcière bien-aimée. Elle y va…
Comme un poisson dans l’eau de backwaters
Parfois, on ne sait pas pourquoi, l’évidence vous prend comme un élan, une danse. Ainsi, aujourd’hui je me sens poisson, la tête dans l’eau, dans l’air et sur terre, ici et ailleurs. Mon arrête se place et se déplace, elle laisse passer les courants et les ouragans voire les orang-outans. Je navigue à l’aide de…
Au royaume de la coco, on est « rock »
Ce matin, au petit déjeuner, après deux heures de Gi Gonq, la chef côté cuisines, Mani et la brigade du BBI retreat, nous ont préparé un jus d’ananas frais, puis une salade de fruits de jacquiers, de pastèques, de mangues et de grenades. Ensuite, nous avons goûté avec délectation un vermicelle de coco accompagné d’un…
Ma future maison en Inde ou l’Inde ma future maison
J’hésite encore, le sol reste le sol. Soit je me pose et me dépose au BBI retreat dans une pièce de massage, sur une natte à même le ciment, ou dans la petite maison occupée par la toubib voire dans l’office. Pas d’endroit à moi, seulement une place pour dormir. Soit dans une maison environnante…
Pas de tombée du jour sans Yoga
À la tombée du jour, Katia nous accompagne dans l’apprentissage du Hatha Yoga. Pour certains activistes, sur ressort, ce Yoga « cool » ne satisfait pas leur appétit sportif insatiable. Sauf que le Hatha Yoga c’est autre chose, c’est une philosophie pratique, qui remue tout au dedans, en profondeur, à travers des postures successives, qui appellent et…
Pré-textes au goût épicé
Cette nuit, une sensation de pluie a caressé le toit de notre petite maison. Ce n’était qu’une tempête de vent et le frémissement des doigts palmés des palmiers. Ce matin, Gi-Gonq et expérience de dévidage des cocons de soi(e). L’idée est de vivre par la verticalité intérieure ce mouvement continu et intégral qui passe par…
Un potier (en)chanteur et pas empoté
Grâce à Aude, artiste, et comparse de mes « plus que tribulations » en Inde du sud, et aux côtés de « Gi » (au doux 2ème prénom de Gilberte, son 1er n’étant pas avouable), nous avons rencontré le potier de l’autre rive du fleuve à Putenxxx (nom de ville imprononçable). Pour cela, nous avons marché et pris un…
L’Inde vue d’en haut
Vue de l’échoppe d’un tailleur l’Inde (cf photo jointe en préambule à l’article), c’est étourdissant, un soulèvement en soi et de soi, corps et âme. Au bord du fleuve, ou sur terre, à la campagne, ou en ville, tout vous ramène à l’essentiel. De la nourriture au jeûne, de la marche à la méditation, du…
Équilibres et odeurs
L’équilibre du corps passe par celui des menus et de l’assiette. Jus de goyave ou de papaye, galettes de farine de riz mélangée à de la coco, crudités de tomates de carottes de betteraves de concombres et de céleris branche et rave le tout en tranches fines, et boulettes de légumes, légumes verts délicatement épices….
Lever du soleil embarquée par un pagayeur indien
Ce matin à 5h30, avec Sylvie et Elisabeth, nous nous sommes embarquées « volontaires ». Il faisait nuit noir sur ce bras de mer de back water et je me suis rendue compte de ce que c’était que d’être un passager heureux, tranquillement assis, sur une petite embarcation qui tangue et qui vous protège de rien. Une…
Room 1 : massages ayurvédiques à 16h tous les jours (Shalini)
Se mettre nue, à nue, devant une inconnue. Se déshabiller et se laisser couvrir d’un pagne en coton pour préserver sa pudeur. S’asseoir, fermer les yeux et sentir des doigts, petits mais agiles et fermes, vous masser le cuir chevelu et tout le corps. Sentir la circulation du sang vous envahir, de manière palpable puis…
Flottaison
Un bruit de moteur d’un rafiot pétaradant sur back water. Des chants d’oiseaux proches et lointains, une chorale de tessitures. L’air profondément léger, humide et odorant, à fleur de peau. Le coq répond que c’est le jour. Les repères se sont fondus. Fourmis rouges, cafard géant, araignée aux longues pattes. Une nature luxuriante omniprésente. Le…
Une fourmi rouge se dédouble avant de choisir la transparence
Une fourmi rouge vient taquiner mon cahier d’écriture sur le ponton. Elle semble ailée tellement son corps gracile voyage, d’un bord à l’autre, en un éclair. Montée sur une pile électrique, elle ne cesse de s’éloigner puis de revenir. Ses antennes géolocalisent ma peau enduite d’huile de sésame. Elle se colle à la voûte d’un…
Massage in the bottle
Un message, le massage ayurvedique apaise et nettoie du dedans vers la peau et vice-versa. Couverte d’huiles essentielles, je n’en oublie pas moins ce qui est…essentiel. Ablutions, rinçage avec de la poudre de pois chiche. Chiche, vous venez :)))
Haïku en anglais d’une Frog bientôt au clair de la lune…
Fly me to the blue moonlight Away from darkness A one trip love flight
Allez, on y va, là-bas !
Avant de faire le grand saut, le corps tremble, et avec lui, les éléments naturels qui l’environnent, saisis, comme si c’était la dernière fois, par le regard et l’ouïe, aux aguets, suspendus. Furtivement, on se dit que ce n’est pas vrai, on se rassure, non ça ne se passe pas, là, maintenant, c’est juste un…
Ralentir le mouvement de l’écriture
Tout est là, sur cette photo. Le verre, un format droit, de petite taille, provient de « la boutique », un antiquaire vendômois, qui n’est plus, autrefois situé rue Poterie, à côté du magasin de Madame Bassinet qui portait bien son nom…Le papier peint imite les traits courbes d’une fresque d’une vieille chapelle romane, des mouvements de peinture…
Pirouette sans cacahuète
Je devrais déjà dormir, peut-être que je dors déjà et que c’est un fantôme qui écrit avec mes doigts, digérant des bouts d’existence qu’il aurait avalés, après avoir enlevé des vies. Je voulais écrire un papier gai, après avoir parlé d’un sujet qui ne l’est pas moins (gay :-), c’est raté. Bon, ce week-end, j’étais à Vendôme, et…
Voir « Moonlight », entendre et crier (tout bas)…
Si vous n’avez pas encore vu « Moonlight » de Barry Jenkins, récompensé aux Golden Globes et nominé aux Oscars, posez votre livre, ou déposez votre fatigue, et allez au cinéma. Ce film est simplement extraordinaire, c’est une histoire qui va vous déboussoler, vous mettre en l’air, pour mieux vous faire revenir en vous et sentir votre…
Ma gare de prédilection : gare à tes fesses !
Pendant que la SNCF démantèle ses gares ou les cède à des particuliers pour qu’ils les transforment en villégiatures, je retrouve la gare TGV de Villiers en forêt de Vendôme totalement modulaire, lunaire, sans véritable intérêt architectural. Elle a le mérite de me rapprocher de mes parents et de me permettre de les voir plus…
Déhanché entre Vendomois et Bretagne
Je sors de sa pochette un vinyl en acétate 180g et je pose le diamant de l’aiguille de ma platine sur « Perfidia » de Xavier Cugat, musique mexicaine des années 40-50, présente dans les films noirs avec Bogart et The Look (Bacall) mais aussi dans ceux de Wong Kar Wai, une manière de déhancher le réel…
En Touraine, j’ai pas la migraine, mieux vaut pas y penser…
Dans le TGV, les graines de pluie essuient les carreaux crasseux. La nuit ne s’est pas dissipée, elle a accueilli l’humidité en son sein (le gauche ou le droit peu importe). Entre les tunnels, les rails et ses chemins rectilignes me bercent droit car le trajet beauceron résonne, avec raison, en moi. Je repense à…
